Fujitsu Celsius R920 : une station de travail en Xeon E5

Fujitsu Celsius R920 station de travail

Pour mener l’offensive sur le front des stations de travail professionnelles, Fujitsu mise sur l’alliance des processeurs Intel Xeon E5 et des cartes graphiques Nvidia Tesla, avec en guise de toile de fond la virtualisation.

À peine HP achève-t-il de renouveler sa gamme de stations de travail, que Fujitsu propose sa propre définition du concept : la Celsius R920, qui mise sur une architecture biprocesseur basée sur des puces Intel Xeon E5-2600 de dernière génération.

D’un standing comparable à celui de la HP WorkStation Z820, cette nouvelle représentante de la série Celsius se destine à la recherche, à la création ou encore à la finance. Plus globalement, à toutes les applications consommatrices en ressources système, de ce fait qu’elles requièrent l’exécution simultanée de nombreux processus et une puissance de calcul que n’ont pas les PC traditionnels.

Logés dans un châssis de type mid-tower qui affiche quelque 20 kilogrammes au compteur, 7 ports SATA qui peuvent accueillir des disques durs magnétiques de 300 Go à 2 To, des SSD de 128 Go à 256 Go ou des dispositifs SAS de 2,5 pouces à 10 000 tpm, avec une gestion de la réplication des données en RAID. Un emplacement supplémentaire est réservé à un éventuel lecteur de disques optiques, jusqu’au format Blu-Ray. Dans une logique d’évolutivité qui n’est pas sans rappeler celle que prône HP, l’ensemble est accessible sans outils, via un volet frontal. Cette commodité ne semble toutefois valoir que pour le stockage.

Il n’y a qu’un pas d’Intel à Nvidia

Fujitsu se montre bien moins affirmatif à l’heure d’évoquer la procédure d’adjonction de mémoire vive (jusqu’à  512 Go en DDR3 sur 16 slots) ou l’éventuelle mise à jour des processeurs, des Xeon E5 de 1,8 à 3,1 GHz. A contrario, la partie graphique a bénéficié d’un traitement de faveur.

Quand HP se cantonne aux performances de la gamme Nvidia Quadro, Fujitsu y adjoint la puissance de calcul des GPU Tesla via la technologie logicielle Maximus, qui combine la dimension de la modélisation 3D avec celle de la simulation. Cette dernière tâche est généralement du ressort du CPU, qui en est donc libéré pour l’occasion. Au catalogue des cartes graphiques, l’entrée de gamme fait la part belle aux AMD FirePro V3900 et V4900, respectivement à 1 Go et 2 Go de mémoire embarquée. À l’extrême opposé, les 448 cœurs et les 6 Go de la Nvidia Tesla C2075 font forte impression.

La virtualisation, une autre dimension

Outre ces cinq emplacements PCI-Express, dont un 3.0 16x, la station de travail Celsius R920 embarque 12 ports USB que sécurise un système dynamique d’authentification implémenté à même le matériel. Ajoutez à ceci la technologie Intel vPro qui orchestre le chiffrement des données en AES avant même le chargement du BIOS. L’ensemble est indépendant du système d’exploitation et des logiciels.

Aux administrateurs s’offre également une interface centralisée de gestion à distance via le protocole PC over IP (PCoIP). Le montage de la R920 en rack prend alors tout son sens. Mais rien n’interdit d’en avoir un usage personnel : Fujitsu annonce des nuisances sonores réduites à 21 dB et une alimentation efficace à 90 % (HP en est à 80 %).