Google s'intéresse à son tour aux e-books

Google joue l’ouverture en visant un système qui permette aux éditeurs de publier leurs livres électroniques vers n’importe quel appareil Internet.

Permettre aux éditeurs en ligne de vendre des livres électroniques grâce à un partenariat. Telle est la nouvelle ambition de Google qui flaire dans ce marché enfin naissant un nouveau filon. A l’image de ce que proposent Amazon et Sony avec, respectivement, les lecteurs physiques Kindle et Sony Reader. Mais alors que les deux principaux acteurs du marché concentrent l’accès à leurs offres sur leurs solutions matérielles, Google vise à permettre l’accès aux e-books depuis n’importe quel client web, y compris des téléphones mobiles.

« Avant la fin de l’année », déclare Google dans un communiqué envoyé à la presse américaine à l’occasion de l’événement BookExpo qui se déroulait à New York ce week-end, « nous espérons fournir aux éditeurs partenaires un canal additionnel de vente de leurs livres en fournissant aux utilisateurs l’accès au‘Partner Program’de livres en ligne. Nous voulons construire et supporter un écosystème de livre numérique pour permettre à nos partenaires de rendre leurs ouvrages disponibles depuis n’importe quel appareil web. »

Google ne prévoit donc visiblement pas de proposer un terminal de lecture spécifique à son offre, comme Amazon ou Sony, mais un système applicatif compatible avec les technologies du Web. Les e-books du programme Google seraient donc accessibles depuis un navigateur. Une stratégie d’ouverture qui fait actuellement le succès d’Android, l’OS basé sur Linux pour téléphone mobile et accessible gracieusement par les constructeurs.

Le choix de Google de ne pas lier les contenus à un contenant propriétaire permettra d’élargir son accès. Une qualité qu’appréciera probablement le monde de l’éducation, notamment dans les pays émergeants où l’accès aux terminaux matériels comme le Kindle à 360 dollars est économiquement quasi impossible. Mais au risque de voir se multiplier les contenus édités illégalement de manière électronique au format PDF notamment.

De son côté, Amazon est convaincu qu’une taille minimale d’affichage en qualité « papier électronique » d’E-Ink est indispensable au développement du marché. Il restera d’ailleurs à vérifier que le Kindle et autre Reader seront compatible avec l’offre Google, ce dernier n’ayant pas fourni de plus amples détails sur ses projets. L’entreprise de Jeff Bezos répond d’ailleurs à l’annonce de Google en annonçant un nouveau Kindle, le DX, à écran plus large. Le nouveau lecteur sera commercialisé le 10 juin, en avance par rapport à la date initialement prévue.