Google veut toucher le Saint Graal avec YouTube

Le p-dg de Google, Eric Schmidt est optimiste. Il annonce de nouvelles formes de monétisation pour la plate-forme de vidéos YouTube

Eric Schmidt doit forcément y penser en se rasant le matin. Comment faire du site vidéo le plus visité une formidable manne financière ? Pour faire simple, rendre YouTube plus rentable autrement que grâce aux revenus publicitaires.

Le p-dg s’est exprimé ce jeudi sur la bonne voie à suivre pour concrétiser les audiences du groupe sur le secteur du partage de vidéo en ligne. 35 % du marché en terme de visites, les sites de Google arrivent largement en tête du classement du plus grand nombre de vidéos vues sur la Toile. Face à ce défi, Eric Schmidt annonce avoir trouvé de nouvelles formes de monétisation : « Ce que nous cherchons, c’est le Graal. Quand nous l’aurons trouvé, cela nous promet de très gros revenus si l’on considère la portée et l’échelle de YouTube ».

En plus de l’optimisme, le grand patron de Google renouvelle sa confiance envers les potentiels de YouTube.

Pourtant, il y a quelques semaines, Schmidt témoignait, impuissant, du coup d’arrêt de sa stratégie expansionniste. En 2007, le moteur de recherche avait acquis YouTube pour la modique somme d’1,6 milliard de dollars. Le montant, pharamineux, illustrait tout l’attrait que la plate-forme exerçait sur le géant de Mountain View. Désormais, le temps de la réflexion autour d’une table ronde semble avoir sonné. Car les revenus attendus ne sont pas au rendez-vous.

YouTube a donc commencé à intégrer de la publicité avant et après chaque contenu vidéo, une évolution sur laquelle Schmidt se dit ravi. L’intégration de publicités sur le bas des vidéos lui apparaît comme la bonne voie à suivre. Il va même plus loin : « Nous travaillons actuellement sur des schémas qui génèrent des recettes ainsi que de nouveaux produits. Je pense que le parfait YouTube reste encore à inventer… »

Reste aussi à tempérer ses relations avec ses concurrents. Google fait toujours face au procès intenté par Viacom portant sur les droits d’auteurs des vidéos partagées (1 milliard de dollars réclamés). Sur ce point, le patron de Google espère transformer ses rivaux en alliés. Pour preuve, l’accord passé entre la firme de Mountain View avec les studios Lions Gate. Afin de permettre au site de partage de vidéos de diffuser ses clips en toute légalité, des publicités autour des clips et un lien pour un achat électronique seront désormais placées.

Le géant fait donc un tour de table (ronde) pour trouver les futurs modèles capables de décrocher la timbale. Un objectif pas encore chiffré mais qui pourrait assurer au groupe une rente à vie, et au delà…