IBM : déjà 10.000 licenciements depuis le début de l’année

Récession, délocalisation, licenciement. Le trio infernal s’abat depuis plusieurs années sur les employés d’IBM. Des pratiques dénoncées par l’organisation syndicale Alliance@IBM.

127.000 employés en 2006, 121.000 en 2007 et 115.000 l’année dernière. Outre-Atlantique, le nombre d’employés d’International Business Machines (IBM) n’est pas précisément en augmentation contrairement à ceux de l’Inde ou du Brésil. La dernière vague de licenciements en date chez IBM Etats-Unis concernerait 184 personnes.

Sous « couvert » de récession et de délocalisation, la firme, dont le bénéfice net sur un an a progressé de 12% au second trimestre, continue de licencier mais toujours par petites vagues, constate Alliance@IBM, une organisation syndicale, pour ne pas trop attirer l’attention. Sa seule et unique réponse est toujours la même, rapporte le collectif de salariés américains : « L’entreprise gère ses effectifs au mieux selon l’évolution du marché. »

Alliance@IBM appelle IBM à « une transparence

totale

»

En attendant, selon les estimations de Lee Conrad, le coordinateur de l’organisation, 10.000 employés auraient déjà été licenciés depuis le mois de janvier. Lee Conrad s’attend à ce que cette vague de licenciement atteigne jusqu’à 16.000 personnes aux Etats-Unis. En début d’année, la firme n’avait pas démenti ces vagues de licenciement qui devaient toucher tous les secteurs (logiciels, ventes, semi-conducteurs, activités financières…)

Alliance@IBM appelle l’entreprise à « une trans

parence totale » en réclamant des chiffres sur le nombre exact de postes supprimés pour cause de délocalisation. Néanmoins, l’organisation peine à faire enttendre sa voix. De taille modeste au sein d’IBM, elle ne peut véritablement s’imposer pour l’instant.

Sauf, déclarations inespérées de la part de Big Blue, c’est son prochain rapport annuel, attendu pour l’hiver, qui déterminera si les craintes d’Alliance@IBM sont fondées. Si IBM a massivement recours aux licenciements, on se souviendra aussi que la firme avait proposé des réductions de salaires en début d’année. En février, Le Figaro révélait ainsi que près de 2000 commerciaux allaient voir leur rémunération réduite de 15%, avec cependant une augmentation de la part variable des salaires. Un espoir peut-être ?