IBM rejoint la Liberty Alliance

Quel standard pour l’interopérabilité des services Web ? IBM ne veut pas prendre de risque, et participe à chacun des projets, WS-* avec Microsoft, BEA et d’autres acteurs, et maintenant Liberty Alliance avec Sun et AOL

La ligne de produits de gestion des identités Tivoly d’IBM supportera les spécifications de fédération des identités de la Liberty Alliance. Big Blue vient en effet de rejoindre Sun Microsytems, AOL et 150 autres membres, en tant que ‘

board member‘ avec un représentant technique permanent. Il ne s’agit pas pour IBM de prendre position pour l’un ou l’autre des projets de standard de communication d’application à application, un paradigme en évolution indispensable aux services Web, mais sans doute d’élargir le spectre de couverture de ses solutions. « Lorsque nous avons identifié le point où nos clients ont besoin de nous pour supporter ces solutions, nous le faisons » a déclaré Karla Norsworthy, vice-présidente des standards logiciels, commentant la stratégie d’IBM. Face à Liberty Alliance, d’autres alliances tentent de développer et d’imposer d’autres spécifications, comme WS-Security, en cours d’évaluation par OASIS ou le W3C. IBM fait d’ailleurs partie de ces projets WS-*, comme WS-Security ou WS-I. WS-I (Web Services Interoperability Consortium), qui réunit entre autres IBM et Microsoft, évolue sur les mêmes projets que Liberty Alliance, la gestion et la sécurité des identités. Le consortium a par ailleurs publié un  »Basic Security Profile Version 1.0‘ sur la sécurisation des échanges et de l’interopérabilité au travers des services Web. « Lorsque vous pensez à ces services Web que nous fréquentons quotidiennement, nos clients ont des solutions sur la plate-forme de Microsoft, sur WebSphere, sur BEA? Et ils regardent chacun d’entre nous en se disant qu’il ne doit pas prendre des mois pour construire des solutions qui se connectent entre elles. Le fait qu’elles s’avèrent justement être construites sur différentes plates-formes ne peut pas être un inhibiteur. » La stratégie d’IBM confirme que, comme pour la majorité des éditeurs de logiciels, l’important n’est pas d’appartenir à la communauté Java ou .NET, mais bien que dans un proche avenir, la majorité de leurs revenus proviendront des infrastructures de services Web. Un marché qu’IDC évalue à 4,2 milliards de dollars en 2008.