J. Donahue (Acronis): «Le marché de la sauvegarde et restauration apporte une assurance aux entreprises»

Spécialiste de la sauvegarde et restauration, Acronis entend s’imposer sur le marché de la sécurisation des données. Pour son dirigeant, Jason Donahue, cela passe avant tout par une offre applicative de qualité.

D’origine russe (où l’entreprise conserve ses équipes de développement) mais installé socialement aux Etats-Unis (à Burlington dans le Massachusetts), Acronis développe depuis 2001 des solutions de sécurité des données en direction des entreprises comme des particuliers. Environ 650 personnes dans le monde (une dizaine en France) officient en Europe et en Asie en plus des Etats-Unis qui reste le premier marché mais tend à s’équilibrer avec les marchés extérieurs, européen particulièrement.

Le lancement, en juin 2009, de Backup & Recovery 10 (ABR10), la nouvelle version de la solution de sauvegarde et restauration, marque une évolution dans la stratégie d’Acronis. Notamment avec le support des environnements virtualisés et une offre de déduplication (que l’éditeur proposera gratuitement pour les clients de la version «Advanced» d’ABR10 dans le cadre d’une promotion proposée du 1er février au 31 mars). Arrivée en septembre 2008 à la tête d’Acronis, Jason Donahue expose à Silicon.fr sa stratégie pour imposer l’entreprise parmi les principaux acteurs de la protection des données.

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Vous avez pris les rênes d’Acronis depuis septembre 2008. Quel était l’état de l’entreprise et quel bilan tirez-vous plus d’un an après?

Acronis a toujours été une entreprise solide. Ses produits de sauvegarde et récupération de données sont réputés pour être parmi les meilleurs au monde, notamment la base des technologies d’image disque. C’était le cas quand je suis arrivé. Mais Acronis a grandi de façon très décentralisée. Nous allons donc structurer tout cela pour devenir une entreprise majeure et disposer de l’infrastructure suffisante pour répondre aux besoins des différents marchés avec True Image Home pour les particulier et Backup & Recovery pour les entreprises.

Ma mission va s’inscrire dans la continuité. On va continuer à se concentrer sur nos principaux marchés qui sont les PME, entreprises moyennes [mid-market] et les utilisateurs individuels, même si nous ne négligeons pas les grands comptes, que nous allons adresser avec de nouveaux produits. Et poursuivre le travail avec nos partenaires sur lesquels nous allons nous concentrer. Je vous rappelle que, de part notre modèle indirect, la quasi-totalité de notre chiffre d’affaires provient du travail des partenaires.

Quels sont les résultats pour 2009, avez-vous souffert de la crise économique?

En 2009 notre chiffre d’affaire s’élève à 140 millions de dollars, en progression de 20 % environ par rapport à 2008. Nous n’avons donc pas vraiment souffert de la crise globalement. Nous avons été touchés les deux premiers trimestres mais avons réalisé un bon dernier trimestre. Il faut dire que le marché de la sauvegarde et restauration apporte une assurance aux entreprises donc c’est un besoin quasiment indispensable, au même titre que la nourriture, par exemple. Mais nous avons un peu plus progressé que nos concurrents grâce à la qualité et la simplicité d’usage de nos produits et à l’amélioration de leur support. Nous allons continuer à nous concentrer sur les fonctionnalités de nos produits, pas sur les prix qui sont déjà très compétitifs.

Aujourd’hui, Acronis se focalise sur les entreprises de tailles moyennes. Avez-vous l’ambition de renforcer votre présence auprès des grands comptes?

Les PME comptent pour 60 % de nos revenus, tandis le grand public et les grands comptes représentent 20 % du chiffre d’affaires chacun. Nous n’élaborons pas de stratégie particulière pour développer le marché grands comptes, nous préférons nous focaliser sur les spécificités de nos produits, la sauvegarde et la restauration, pour servir le mieux possible nos clients. C’est ce qui a fait notre succès jusqu’à présent et nous allons continuer dans cette voie. Pour faire une analogie avec le marché de l’automobile, nous préférons être Renault que Rolls Royce.

Quel est le poids de la France dans votre activité?

La France représente le troisième marché européen après l’Allemagne et le Royaume-Uni. La France a connu une bonne croissance en 2009 ce qui nous permet d’arriver à un point où la marque dispose d’une certaine notoriété tout en bénéficiant de la fidélité de nos clients. J’espère que notre pénétration du marché français va s’accélérer.