Jean-Louis Baffier (Salesforce) : «Nous nous positionnons clairement sur la plate-forme de développement cloud»

Jean-Louis Baffier, vice-président des ventes en Europe chez Salesforce

Silicon.fr a profité du Company Tour de Salesforce qui se tenait à Paris, pour interviewer Jean-Louis Baffier, son vice-président des ventes en Europe, sur la plate-forme et les développeurs.

Le porte-étendard du Cloud et du SaaS (leader du CRM) vient d’annoncer la création d’un nouveau datacenter européen au Royaume-Uni destiné aux clients de la zone EMEA. En effet, les régulations empêchent certaines entreprises européennes (mais pas uniquement) à souscrire des offres lorsque les données sont physiquement stockées dans un pays, ou en dehors de l’Europe. Le Royaume-Uni est-il en Europe ? Et les Américains ont-ils la possibilité d’intervenir dans des datacenters britanniques ?

Par ailleurs, Salesforce annonce également l’ouverture d’un centre de recherche et développement international à Grenoble.

Autant de projets qui nécessitent de pouvoir recruter localement des spécialistes de ses outils, dont les développeurs.

Salesforce est essentiellement perçu comme un spécialiste du CRM. Pourtant, avec ses plates-formes force.com et Heroku, il se positionne clairement comme une alternative face aux plates-formes du marché comme IBM WebSphere, Oracle WebLogic, Microsoft Azure, ou SAP Hana.

Le point avec Jean-Louis Baffier, vice-président des ventes en Europe chez Salesforce.

Salesforce est connu pour son CRM. Peu de gens savent que vous proposez un environnement de développement Cloud, concurrent d’Oracle, IBM, Microsoft ou encore SAP… Quelles différences y a-t-il entre force.com et Heroku ?

Effectivement Salesforce.com est également une plate-forme de développement et de déploiement d’applications dans le cloud. Et nous nous positionnons clairement face à ces environnements.

Sous force.com, le développeur utilise le langage Apex de type déclaratif et manipulant des métadonnées salesforce. Une solution conçue pour une productivité optimale et une rapidité inédite. Autre caractéristique, on peut l’utiliser simplement, sans être développeur. Depuis cet environnement,

Avec Heroku (racheté en 2010), le développeur peut écrire son code où il le souhaite dans de multiples langages : Ruby, Java, node.js, Clojure, Python, Django, Scala… Le code est 100 % portable et Heroku prend en charge le déploiement avec tous les mécanismes cloud. Une fois portée sur la plate-forme, l‘application peut alors profiter des autres modules salesforce : Chatter, Collaboration, Sites, etc.

Pourquoi monopolisez-vous actuellement vos efforts autour des développeurs ?

Tout d’abord, nos clients réclament une plus grande communauté de développeurs sur force.com et sous Heroku. Une demande qui émane aussi de nos partenaires intégrateurs, éditeurs (ISV) et prestataires.

Ainsi, Heroku accepte des langages standards très répandus, mais nécessite cependant une adaptation à son contexte spécifique pour en tirer pleinement profit.

Ces deux environnements ont besoin de plus de spécialistes sachant bien les utiliser. C’est pourquoi nous venons de recruter une personne en France pour prendre en charge le programme de sensibilisation des développeurs (un ancien de Microsoft).

Quels types d’actions menez-vous en ce sens ?

Nous proposons des cursus dans le cadre de formations initiales au sein des écoles, des facultés ou des programmes de formation traditionnels.

Nous avons également conçu des programmes à destination des programmeurs les plus expérimentés.

Nous restons très à l’écoute de nos clients et en relation étroite avec le Club des utilisateurs Salesforce français, animé par Jean Michel Mougeolle, DSI de Maisons MIKIT.

Deux ou trois mots sur vos partenaires ?

Salesforce comptabilise déjà 1800 éditeurs de services cloud (ISV) au niveau mondial sur la place de marché AppExchange. Un grand nombre de ces ISV affichent un intérêt de plus en plus marqué pour Heroku, et la possibilité qu’il offre de développer en Ruby ou Java.

Côté intégrateurs, le réseau se développe rapidement en direction de tout type de clients et d’entreprise de tailles variées.

En France, nous avons déjà noué des partenariats avec des intégrateurs majeurs, pour répondre aux demandes croissantes des grandes et très grandes entreprises et des organisations du secteur public.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le concours que vous lancez pour favoriser le financement de start-ups ?

Le Salesforce Innovation Challenge est une compétition visant à aider les start-ups européennes les plus innovantes à développer leur(s) application(s) sur la plate-forme de Salesforce.

C’est l’objectif du fond de 5 millions d’euros constitué par des investisseurs (Notion Capital, Octopus Investments et MMC Ventures) servant par exemple à constituer un capital d’amorçage.

Nous avons dédié un espace Internet à cette initiative (accessible depuis cette page) sur lequel les start-ups intéressées peuvent déjà s’inscrire. Les candidats seront entendus, et les dossiers examinés entre septembre et novembre 2013.


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