La 3G chinoise sera-t-elle prête pour les JO ?

Les licences n’ont toujours pas été attribuées

On croyait les choses bien avancées, mais visiblement, la 3G chinoise patine encore un peu. Et la perspective d’un lancement commercial pour les prochains Jeux Olympiques de cet été à Pékin, semble aujourd’hui un peu s’éloigner.

D’abord, l’Empire du Milieu a pris du temps pour choisir la technologie qui sera utilisée. Au départ, la Chine entendait imposer le TD-SCDMA (Time Division Synchronous Code Division Multiple Access), norme maison, afin de lui éviter de verser des droits sur les technologies adoptées aux Etats-Unis et en Europe.

Ericsson, Motorola, Nokia, Siemens ou Orange ont investi dans cette norme et noué des alliances avec des entreprises et le gouvernement chinois afin de profiter de ce très juteux marché évalué à 12 milliards de dollars.

Pour autant, il est apparu que les puces développées pour la technologie TD-SCDMA ne seraient guère efficaces pour certaines applications 3G, comme le téléchargement de fichiers musicaux ou la vidéo-conférence. Ce qui a poussé les autorités à opter pour un choix mixte. Outre le TD-SCDMA, la Chine déploiera le WCDMA et le CDMA-2000, évolutions naturelles du CDMA et du GSM.

On attendait alors l’attribution des licences aux opérateurs. Mais rien n’a encore bougé. Selon les Echos, le gouvernement chinois réfléchirait d’abord à une remise à plat du secteur afin de faire émerger des opérateurs fixes-mobiles et non plus spécialisés comme c’est le cas actuellement. Chine Mobile et China Unicom se partagent en effet le marché du mobile tandis que China Telecom et China Netcom sont présents dans le fixe.

« Etre présent dans un seul type d’activité va non seulement à l’encontre des tendances technologiques mais cela entretien aussi de sérieux déséquilibres dans l’évolution du secteur des télécoms », a souligné le ministre de l’Industrie et de l’Information, Wang Xudong. Et de souhaiter « un modèle d’activité avec tous les services rassemblés ».

Une telle remise à plat pourrait donc retarder encore un peu le lancement de la 3G chinoise. Mais pour certains observateurs, tout sera bel et bien prêt. En juin dernier, China Mobile n’a-t-il pas lancé un appel d’offres pour fabriquer quelque deux millions de combinés compatibles avec la technologie 3G ? Sans pour autant encore détenir officiellement une licence ?