La chasse ouverte à Google Street View se poursuit au Connecticut

L’Etat du Connecticut entend faire pression sur Google pour qu’il s’explique précisément sur la collecte cachée de données personnelles effectuées pour son service Street View.

Google, tête de turc internationale en 2010. Tour à tour, l’Allemagne, les CNIL européennes, le ministre des télécommunications Stephen Conroy en Australie et, aujourd’hui, Richard Blumenthal, le procureur général de l’Etat du Connecticut, se relaient dans l’affaire des données personnelles collectées « par erreur » pour Google Street View.

Le 3 juin dernier, Eric Schmidt, le PDG de Google, reconnaissait dans le Financial Times que la firme avait fauté. « Nous nous sommes plantés », avouait-il déjà dans les pages du quotidien économique avant de reconnaître les faits auprès de la justice américaine et de son procureur Richard Blumenthal.

Si le moteur de recherche a déjà fauté à plusieurs reprises, en témoignent les différents rappels à l’ordre de la CNIL, il est, cette fois-ci, acculé de tous côtés. La collecte de données effectuée par les Google Cars en 2008 dans plus de trente pays pour son service de cartographie entame en effet sérieusement sa crédibilité. Parmi les données collectées il y a deux ans figurent peut-être même « des coordonnées bancaires » d’internautes, confirmait Eric Schmidt.

Selon les informations publiées le 8 juin par l’Associated Press, le procureur américain Richard Blumenthal va « continuer à faire pression sur le moteur de recherche pour savoir ce qui a été fait avec les données collectées pour le service Street View ».

Les résultats de l‘enquête sont attendus avec impatience et cela d’autant plus qu’un avocat américain affirmait il y a quelques jours que Google savait pour cette collecte de données. Il savait qu’un ingénieur de sa firme avait mis au point un brevet permettant « d’intercepter et d’analyser des données et leur moment de transmission avec précision. L’application permettrait ainsi de collecter des informations sur les utilisateurs, pour les fournir ensuite, notamment, à des publicitaires», expliquait 20minutes.fr.

Accusations cependant démenties par Google.