L’AFDEL s’ouvre aux acteurs de l’internet dans le cadre de son plan d’action 2012

Après avoir dévoilé ses propositions pour réindustrialiser la France, l’AFDEL a annoncé lundi ouvrir ses rangs aux acteurs de l’écosystème web et modifier son nom pour devenir l’Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet.

Renommée « Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet », l’AFDEL a dévoilé lundi un plan d’action 2012 axé sur l’ouverture aux acteurs du web et la signature de nouveaux partenariats. Forte de plus de 300 membres, l’organisation créée en 2005 veut séduire les moteurs de croissance que sont les réseaux sociaux, les outils de recherche ou encore les webmails, à travers des actions de soutien à la filière numérique.

L’AFDEL évolue avec le cloud computing

L’Association a revu ses statuts en novembre 2009 afin de suivre l’évolution du marché impactée par la montée en puissance du cloud computing et, par extension, des logiciels, plateformes et infrastructures « à la demande », autrement dit des solutions hébergées par un tiers et accessibles en ligne.

L’AFDEL, qui suit avec intérêt le développement d’une offre française de cloud computing (Andromède), modifie cette année son identité en devenant « Association Française des Éditeurs de Logiciels et Solutions Internet ». Le nouveau logo illustrera le site web de l’Association en mars, soit à l’approche de l’élection présidentielle.

En amont de la diffusion auprès des candidats et de leurs états-majors de ses « 20 propositions pour réindustrialiser la France », l’AFDEL a rencontré des représentants de la majorité parlementaire en décembre et va s’entretenir avec des parlementaires de l’opposition (PS) le 15 février prochain. « Nous avons constaté avec satisfaction qu’au-delà des clivages, les différents états-majors ont saisi la place que la réindustrialisation de notre pays et les PME doivent occuper dans toute stratégie de croissance. Nous souhaitons également convaincre que l’innovation et l’industrie numérique peuvent être les vecteurs de cette reconquête », a déclaré Patrick Bertrand, président de l’AFDEL.

Les priorités de l’Association en 2012

L’Association veut maintenir sa participation active aux débats relatifs aux aides publiques à l’innovation (jeune entreprise innovante, crédit impôt recherche, investissements d’avenir, etc.) et à la prochaine loi de finances. Par ailleurs, l’organisation publiera « très prochainement » ses positions concernant la fiscalité du numérique. Au niveau européen, l’AFDEL participe aux débats sur la révision du cadre juridique de la protection de données.

L’AFDEL s’intéresse également à la modernisation de la France par le biais du numérique. Dans ce cadre, elle participera au forum national sur la facture électronique piloté par la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), ainsi qu’à la création d’un groupe de travail sur l’ouverture des données publiques (open data) en coopération avec Etalab. Cette mission a été chargée par le premier ministre de coordonner l’action des administrations de l’État pour faciliter la réutilisation de leurs informations publiques, d’une part, et d’encadrer le développement de la plateforme data.gouv.fr, d’autre part.

Parallèlement à ces initiatives, l’AFDEL va renforcer son action en régions. Ainsi, après avoir signé des conventions de partenariats avec Montpellier Agglomération et le pôle de compétences alsacien Rhénatic, l’Association finalise d’autres partenariats en Bretagne (Mission pour l’électronique, l’informatique et les télécommunications de l’Ouest – MEITO), mais aussi à Lyon et Toulouse.

L’AFDEL qui propose désormais à ses adhérents une offre d’IaaS (Infrastructure as a Service) a par ailleurs noué un partenariat avec la banque d’investissement AXA Private Equity afin de soutenir la croissance de ses entreprises adhérentes et de créer un Club des entrepreneurs du numérique. L’Association a également signé un accord avec l’établissement public, industriel et commercial UbiFrance pour accompagner leur développement à l’international.

Le numérique comme remède à la crise

Le numérique est « un remède à la crise » et l’industrie logicielle est « résiliente et résistante », selon les termes de M. Bertrand. Malgré un second semestre 2011 très incertain, les prévisions de croissance ayant été revues à la baisse à 3,7 % au lieu de 4 %, 38 % des éditeurs de logiciels ont noté une croissance de leur activité par rapport au premier semestre 2011. Par ailleurs, 59 % d’entre eux jugent prioritaire d’investir ce premier semestre 2012 dans une stratégie SaaS/Cloud (source : baromètre Cockpit, réalisé par l’AFDEL en partenariat avec PAC et le CXP).