L’équation CPU+GPU adoptée par IE9 fait des étincelles

L’accélération graphique au sein des navigateurs web; simple mode ou réelle innovation? Une étude menée par les ingénieurs de Microsoft tente de montrer les avantages de cette approche.

L’équipe de développement d’Internet Explorer (IE) vient de décrypter les résultats d’un des tests fournis sur le site d’IE9, que vous pourrez retrouver ici.

Les développeurs ont utilisé des outils permettant de surveiller la charge processeur et l’utilisation de la carte graphique. Ils ont également mesuré la fréquence des mises à jour, exprimée ici en images par secondes (ips).

Sous IE8, le résultat n’est guère brillant: un cœur complet de la machine est occupé, pour 4,5 ips. Même résultat pour Chrome 4.1, qui plafonne à seulement 4,2 ips. Visiblement, la rapidité du moteur JavaScript ne fait pas tout. Safari 4.0.5 est légèrement plus véloce, avec 5,2 ips. Au final, c’est Firefox 3.6.3 qui s’en sort le mieux avec 16,1 images par seconde. Les développeurs d’Internet Explorer remarquent toutefois que le navigateur dégrade la qualité du rendu afin d’augmenter la fluidité de l’animation.

Avec son accélération Direct2D, IE9 explose ces scores, en affichant 60 ips, avec une charge CPU de 12 % et une charge GPU de 15 %. Ceci profitera au moteur JavaScript d’IE9. Plus lent sur le papier, il dispose toutefois de bien plus de temps processeur résiduel lors d’opérations d’affichage lourdes. C’est également un bon point pour l’autonomie des ordinateurs portables, le processeur étant plus souvent au repos.

Microsoft souhaite-t-il prouver la supériorité de son navigateur avec cet exemple? Le billet se garde bien de tout débordement dans ce sens. Et pour cause, puisque le développement d’IE9 est loin d’être achevé. Cet exemple permet toutefois de comprendre combien il est urgent d’ajouter un support de l’accélération graphique au sein des navigateurs web. Mozilla planche d’ores et déjà sur ce problème.