L’iPad n’est pas responsable de la baisse des ventes de PC

Le succès de l’iPad ne suffit pas à expliquer le ralentissement des ventes de PC, selon le cabinet NDP qui cherche plutôt l’explication du côté des tarifs.

Les tablettes en général, et l’iPad en particulier, constituent-elles de sérieuses concurrentes à la vente de PC? Si nombre d’analystes répondent par l’affirmative (ne serait-ce qu’en raison du suréquipement des ménages en PC sauf à intégrer les ventes de l’iPad dans celles des ordinateurs), notamment sur le secteur des netbooks. Mais le cabinet NDP a voulu en avoir le coeur net.

Selon son étude iPad Owner Study II: Attitudes & Applications One Year Later, seuls 14 % des premiers acheteurs de l’iPad ont choisi la tablette au lieu d’un PC classique aux Etats-Unis. Au cours des fêtes de fin d’année 2010, ce ratio serait même tombé à 12 %. L’effet de cannibalisation se révélerait donc faible, note ITespresso.fr.

Seuls 75 % des acheteurs d’iPad déclarent n’avoir jamais eu l’intention d’acquérir un quelconque autre produit. L’effet de cannibalisation ne concernerait donc «que» 25 % des consommateurs d’ardoise numérique. « Au final, il semble que la vaste majorité des ventes d’iPad à ce jour ait été incrémentale pour l’industrie des produits technologiques grand public », explique l’analyste de NPD, interrogé par Cnet.

Apple aurait donc bien réussi à créer un tout nouveau marché, avec des usages finalement différents de ceux d’un ordinateur portable ou d’un netbook. Alors comment expliquer la relative mauvaise santé du marché des PC malgré l’arrivée de Windows 7 (fin 2009)? Même si la croissance du marché des PC pour le grand public a ralenti en 2010, les ordinateurs portables vendus à moins de 500 dollars ont tout de même connu une croissance de 21 % entre octobre 2010 et mars 2011. Les ventes de portables à plus de 500 dollars ont par contre plongé de 25 % sur la même période. Ce ne serait finalement qu’une question de prix?