Norton étudie les comportements 2.0 des internautes

L’éditeur de sécurité rend son rapport 2009 ciblant les activités des utilisateurs de sites de réseaux sociaux. L’accent a été porté sur le contrôle des mineurs et les risques de dérives par manque de sécurité

Baptisé« Norton Online Living Report 2009 », le rapport du géant de la sécurité Symantec, cherche à décoder les habitudes des internautes en matière de navigation. Cette dernière mouture s’est attachée à connaître quelles étaient les pratiques, notamment des mineurs, autour des réseaux sociaux et de l’exposition de la vie privée aux yeux d’internautes parfois mal-intentionnés.

Les participants et partenaires du rapport posent les bases de la réflexion autour ce que représentent les réseaux sociaux. On note que la notion d’ami, ou de réseau social reste encore à définir car si les internautes ont en moyenne « 41 amis » sur Facebook, peut-on lire sur le rapport, la confiance accordée n’est pas tout à fait la même que celle de ses véritables amis. « Une personne sur quatre partage des secrets professionnels sur Facebook. Il faut bien comprendre que ces informations partagées sont des mesures de confiance accordées à d’autres internautes » explique Laurent Heslaut, directeur des technologies de Sécurité chez Symantec.

Une position que reprend Véronique Fima-Fromager, Directrice d’Action Innocence, une association qui contribue à préserver la dignité et l’intégrité des enfants sur Internet : « Peu de personnes font le tri entre vie professionnelle et vie privée. Ils diffusent des informations de manière un peu aléatoire. Comment les parents peuvent-ils conseiller leurs enfants? On sent bien une démission de la fonction parentale qui se ressent sur le Net« .

Pour tenter de renouer le dialogue, l’éditeur recommande aux parents d’aborder des sujets informatiques ou de jeux vidéos avec leur progéniture. Mais aussi d’établir des règles réalistes d’utilisation du Web (une sorte de politique de sécurité fait maison) comme d ‘éviter le PC dans la chambre ou d’imposer certaines heures pour surfer. Outre ces outils d’éducation, des mesures de sécurité comme un contrôle parental efficace, des mots de passe plus longs (des phrases même) ou encore de l’utilisation d’un antivirus est vivement recommandée.

Des contrôles et un regard plus important sur les pratiques, une méthode que préconise Alain Permingeat, Chef d’escadron de la cellule de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie Nationale : « Pratiquer MSN, de la vidéo peut avoir des conséquences violentes entre mineurs mais aussi dans les liens avec les majeurs. On touche là à une question très grave qui peut, si on y prend pas garde, avoir de graves conséquences en matière de pédopornographie ou d’abus« .

Reste que, le rapport de Norton, mené sur 9.000 adultes et enfants internautes aux Etats-Unis, Japon, Canada, Chine mais aussi en France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie révèle que les adolescents passent environ 5 heures sur Internet par jour mais que la télévision reste leur passe-temps favori.