L’UE approuve (enfin) le PIIEC « cloud-to-edge » : les participants côté français

PIIEC cloud edge

L’UE autorise les 7 États membres porteurs du PIIEC « cloud-to-edge » à débloquer 1,2 Md€ de subventions pour accompagner 19 projets. Qui s’implique côté français ?

Le PIIEC « cloud-to-edge », retardé par Margrethe Vestager ? Le projet ne l’aurait pas convaincue.

L’intéressée était commissaire européenne à la Concurrence quand Bruxelles avait reçu notification dudit projet. C’était en avril 2022.
En septembre dernier, elle a mis les voiles, direction la BEI. Didier Reynders, commissaire à la Justice, a repris le dossier… finalement approuvé cette semaine.

Cette décision autorise les 7 États membres dépositaires du projet à débloquer 1,2 Md€ de subventions publiques pour ce PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun). En l’occurrence, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne… et le couple France-Allemagne, qui emmène l’initiative. Le montant de la contribution de chaque pays n’est pas encore public. Sont espérés, en complément, 1,4 Md€ de financements privés.

Officiellement destiné à « développer le premier écosystème européen interopérable et ouvert de traitement de données », ce projet associe directement 19 entreprises. Elles travailleront sur quatre axes : infrastructure logicielle, architecture commune, outils/services et cas d’usage sectoriels.

axes de travail

Le projet devrait s’étaler jusqu’en 2031. Les premiers résultats – une infrastructure de référence – sont attendus pour fin 2027.

Atos, Orange et une dizaine d’autres entreprises françaises impliquées dans le PIIEC

Une centaine de partenaires « indirects » s’impliqueront. Ils représentent les 7 États membres, ainsi que Belgique, Croatie, Lettonie, Luxembourg et Slovénie.

En France, ces partenaires « indirects » sont issus pour partie du monde académique et de la recherche :

– Le CNRS, à travers l’IRISA (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires ; Rennes), le LAAS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes ; Toulouse), l’UGA ERODS (Efficient and RObust Distributed Systems, à l’université Grenoble Alpes) et l’IRIT (Institut de recherche en informatique de Toulouse)

– L’Inria, à travers ses centres des universités de Lille et de Lorraine

– Les universités de Bretagne Sud, de Caen Normandie, de Lille et de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

– L’Institut des maladies génétiques Imagine (Paris)

Côté fournisseurs technologiques :

– Amadeus (services à l’industrie du voyage)
– Amiral Technologies (maintenance prédictive industrielle)
– Armadillo (bases de données documentaires)
– CGI France
– Lacroix Electronics (électronique) et Lacroix Sofrel (télégestion)
– Ningaloo (société de conseil)
– No Blue Screen System (cybersécurité)
– Provenrun (sécurité de l’IoT)
– RYAX Technologies (industrialisation des algorithmes)
– United BIometrics (biométrie)

En France, un AMI « Développement et renforcement de la filière française et européenne du cloud » s’était tenu en 2021, en préfiguration du PIIEC. Ce dernier en rejoint six autres déjà approuvés.

PIIEC approuvés

Illustration principale © moxumbic – Adobe Stock