Télégrammes : Skype en panne, Les pirates de WannaCry se payent, Plus d’abonnements mobile que de terriens, NotPetya class-action

Alors que Darmanin se félicite des futurs impôts payés par Neymar et que Macron dévisse dans les sondages, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Skype à nouveau dans les choux. Plusieurs utilisateurs se sont plaints sur les réseaux sociaux de ne pas avoir accès au service de messagerie de Microsoft depuis ce matin. Le site Downdetector, qui répertorie et géolocalise les incidents sur Internet, confirme que plusieurs pays sont touchés, comme les Pays-Bas, la France, la Belgique, mais aussi le Japon. Microsoft n’a fait aucune communication officielle sur ces perturbations. Idem pour le support de Skype qui reste aux abonnés absents. Cette panne intervient quelques semaines après une autre interruption majeure du service. En juin dernier, des hackers avaient revendiqué une attaque DDoS provoquant de fortes perturbations du service de messagerie dans le monde entier.

WannaCry : les pirates encaissent leurs gains. Les auteurs de WannaCry, ce ransomware qui a touché de nombreuses entreprises dans le monde en mai dernier, ont retiré les bitcoins qu’ils ont engrangés auprès des organisations ayant accepté de payer une rançon pour récupérer l’accès à leurs données. Les assaillants ont vidé la nuit dernière plusieurs portefeuilles électroniques renfermant au total 52,2 bitcoins, soit 143 000 $. Elliptic, une start-up qui aide les autorités à suivre les mouvements de crypto-monnaies, pense que ces sommes ont été converties dans une autre monnaie virtuelle très difficile à tracer, le Monero. Rappelons que les auteurs de WannaCry réclamaient l’équivalent de 300 $ pour débloquer une machine prise en otage. La menace présentait la particularité de se diffuser comme un ver, en exploitant une faille du protocole SMB de Windows dévoilée par les Shadow Brokers, un mystérieux groupe de pirates qui affirme avoir hacké la NSA américaine et en dévoile peu à peu certains de secrets les mieux gardés.

Plus d’abonnements mobiles que de Terriens. Un rapport de l’Union Internationale des Télécommunications montre que le nombre d’abonnements à un service mobile va passer de 7,51 milliards en 2016 à 7,74 milliards en 2017. Soit plus que la population sur la Terre, estimée à environ 7,5 milliards d’individus. Abonnement ne signifie pas pour autant utilisation de l’Internet mobile. Les mobinautes devraient n’être ‘que’ 3,578 milliards en 2017. Le taux de pénétration de la téléphonie mobile est évalué pour l’année qui vient à 98,7% dans les pays développés, contre 96,3% en 2016. Il devrait donc y avoir bientôt un abonnement par personne dans ces pays-là. Pour les pays en développement, le taux de pénétration du mobile s’élève à 70,4%.

NotPetya : class-action contre l’éditeur de M.E.Doc ? On sait désormais que NotPetya, ce faux ransomware qui a détruit des données dans de nombreuses entreprises dans le monde entier (Maersk, Merck, Mondelez, TNT Express, Schneider Electric, etc.) le 27 juin dernier, s’est diffusé en détournant le système de mise à jour du logiciel comptable ukrainien M.E.Doc. Un cabinet d’avocats de ce pays propose aux victimes de poursuivre l’éditeur de cet outil, la société Intellect-Service LLC. Une enquête de l’éditeur d’antivirus Eset a montré que les mesures de sécurité prises par Intellect-Service LLC pour protéger sa solution étaient notoirement insuffisantes, ses serveurs ne recevant plus de mises à jour depuis 2013. Juscutum Attorneys Association, le nom de ce cabinet d’avocats de Kiev, espère regrouper les victimes de NotPetya et lancer un procès collectif contre l’éditeur de M.E.Doc.