Software AG lance Crossvision, sa suite complète SOA

Un packaging plus qu’une nouvelle offre, mais avec une tarification spécifique

Cette fois, les éditeurs en sont persuadés : le salut des systèmes informatiques passera par les Architectures orientées service ! Cette architecture SOA, dans la lignée des technologies XML et des services Web, incarne la nouvelle panacée pour sauver d’une sclérose inévitable une informatique cloisonnée et trop éloignée des exigences accrues d’agilité et de cohérence de l’information. Car les entreprises disposent d’un existant, et ne sont souvent pas prêtes de s’en séparer. Et pour quelles raisons si cela fonctionne et assure correctement l’activité ? Reste donc à composer avec ces applicatifs en les impactant le moins possible. Plusieurs démarches selon la maturité technologique de l’entreprise SOA tente de répondre à la préoccupation suivante : comment aligner l’informatique aux objectifs de l’entreprise pour accompagner le déploiement opérationnel de sa stratégie. « Dans notre approche par les processus, le client modélise ses processus métiers, les automatise et les améliore et via une interface utilisateur adaptée aux opérationnels. Il combine pour cela diverses sources d’informations et fonctions applicatives où qu’elles se trouvent dans le système, afin de proposer des vues métier avec le vocabulaire adéquat, » explique Frédéric Bonnard, directeur technologies et marketing de Software AG France. Outre cette approche top-down, d’autres démarches sont possibles. « En mode bottom-up, une analyse permet de déterminer les fonctions applicatives intéressantes à partager ou à réutiliser. Alors, elles seront « exposées » soit via du XML soit via de services Web. Elles deviennent alors accessibles, mais le couplage entre l’application originelle et le service Web reste très important. C’est pourquoi une approche ESB se révèle souvent très pertinente. En effet, les services Web, les liens entre applications et modules, et tous les objets liés fonctionnent sous un environnement spécifique, allégeant au maximum le couplage, » ajoute Frédéric Bonnard. Une suite SOA réservée aux gros budgets Pour gérer l’ensemble de ces composants et pouvoir piloter les ressources SOA, l’utilisation d’un référentiel s’impose. Pour adresser ce marché plus clairement, et montrer la cohérence de ses produits SOA, software AG a donc construit son offre Crossvision autour de CentraSite, qui recense services et ressources SOA du système d’information. Business Process Manager intervient en amont pour modéliser et coordonner les processus métiers. Ensuite, Application Composer permet de créer des applications à partir de modèles, en combinant des services et fonctions existants du système d’information. Avec Information Integrator l’entreprise accède à des vues unifiées des données, tandis que Service Orchestrator joue le rôle d’ESB (Enterprise Service Bus) et gère des services métiers. Enfin, pour réutiliser l’existant sans le modifier, Legacy Integrator facilite l’ajout de fonction et permet la création de nouveaux services. Avec le nombre d’éditeurs proposant un référentiel unique, les entreprises devront bientôt se doter d’un gestionnaire de référentiels. Espérons qu’alors, elles n’en achèteront qu’un seul ! La suite Crossvision est vendue au prix de 180 000 euros pour quatre modules (CentraSite obligatoire), et ensuite 90 000 euros pour deux modules. Une offre clairement destinée aux grands comptes? la clientèle de Software AG. Un pionnier des solutions XML

Dès sa création en 1969, l’éditeur allemand Software AG s’est bâti une place de choix dans le monde des mainframes, avec sa base de données Adabas ou langage de développement Natural devenus des références. Promoteur actif de la modernisation des mainframes et de l’ouverture des systèmes, Software AG s’est spécialisé dans les solutions XML, puis dans les infrastructures applicatives. Une démarche qui l’a naturellement amené vers le BPM, l’ESB (Enterprise Service Bus), et SOA.