Stockage : HPE prend fait et cause pour la mémoire QLC

Pour valoriser son offre de SSD QLC, HPE joue la comparaison avec les disques SAS à 10 000 tr/m sur six cas d’usage orientés lecture.

Comment promouvoir les SSD QLC ? En comparant leur TCO* à celui des disques durs à 10 000 tours. C’est en tout cas l’angle qu’a choisi HPE.

Le groupe américain se procure ces SSD auprès de Micron. Il en propose aujourd’hui six modèles SATA de 960 Go à 7,68 To, aux formats 2,5 et 3,5 pouces.

HPE SSD VRO

Tous portent l’étiquette « Very Read-Optimized » (VRO). Une référence aux charges de travail qu’on dit « very read-oriented » au sens où elles impliquent essentiellement des opérations de lecture.
Leur niveau d’endurance varie significativement en fonction du type d’écritures. En l’occurrence, du simple au quadruple, comme l’illustre le tableau ci-dessous.

tableau endurance SSD VRO

HPE livre, à partir de benchmarks signés Micron, des comparatifs sur six cas d’usage. C’est sur les tests SQL (TPH-C), NoSQL (YCSB) et Hadoop que le différentiel avec les disques durs SAS à 10 000 tours/minute est le plus important.

Le premier a mis aux prises deux configurations à un peu moins de 56 000 $. Socle : un serveur ProLiant DL380 Gen10 sous Windows Server 2016. Seule différence : pour l’une, 8 disques SAS de 2,4 To et pour l’autre, 8 SSD VRO de 1,92 To.
Sur le volet des performances, une métrique ressort : la bande passante en lecture, multipliée par 8 avec les SSD. Sur le volet des coûts, HPE a raisonné à partir du délai d’obtention de réponses aux requêtes. À 10 $ de l’heure et en supposant une exécution quotidienne, la facture annuelle avoisine 3000 $ avec les SSD, contre environ 30 000 $ avec les HDD.

La palme au CDN

Le benchmark NoSQL (Cassandra) a opposé deux configurations à un peu plus de 200 000 $. Base : 4 serveurs ProLiant DL380 Gen10 sous CentOS 7.4. Sur 16 disques de 2 To, la latence est divisée par 7. Même ratio pour le coût/opération/seconde (13,27 $ sur SSD, contre 92,90 sur HDD).

Pour son benchmark Hadoop, Micron s’est appuyé sur des configurations à un peu moins de 300 000 $. Leur point commun : 4 serveurs Apollo 4200 Gen10 sous Windows Server 2016. Au niveau des disques, c’était 32 HDD de 2,4 To contre 16 SSD de 3,84 To. Les économies se sont révélées moins substantielles que dans les deux autres cas : le coût annuel diminue d’un peu moins de moitié.

Les différences sont bien plus nettes sur les trois autres cas d’usage… sauf que la comparaison est faite avec des disques SAS à 7200 rpm. Aussi, les configurations en SSD présentent un coût d’acquisition nettement supérieur. Illustration avec le benchmark RADOS (magasin d’objets) : 234 000 $ contre 153 000, sur la base de 3 serveurs Apollo 4200 Gen10 sous RHEL 7.5. Le coût par Go lu est néanmoins divisé par 5.

Le gain est du même ordre pour l’entraînement d’un modèle de machine learning sur un jeu de données de 60 To. La différence de coût initiale aussi : 73 000 $ en SSD, contre 53 000 en HDD, sur la base d’un Apollo 4200 sous Ubuntu 16.04.
Le plus gros écart, tous benchmarks confondus, ressort sur la partie CDN. Une configuration à un serveur DL380 avec 8 SSD de 8 To peut délivrer environ 4 000 streams HD en parallèle. Contre 18 sur HDD.

* Base de comparaison : prix constatés au 21 septembre 2020.

Illustrations © HPE