Un quart des applications en entreprises sont inutilisées

Les frais induits par les applications inutilisées du système d’information peuvent coûter des millions d’euros par an aux entreprises. Mais s’en débarasser n’est pas si simple.

C’est une lapalissade. Même inutilisées, les applications génèrent des dépenses pour les entreprises en termes de coûts de maintenance, de consommation énergétique, de ressources de calculs, etc. Des frais qui peuvent s’élever jusqu’à 2 millions d’euros par an pour certaines entreprises, selon une étude commandée par Informatica auprès de 600 responsables informatiques, marketing et commerciaux issus de France, Allemagne et Royaume-Uni.

Il en ressort que 81 % des sondés pensent que le réseau de l’entreprise est encombré par des applications inutilisées. Un phénomène qui s’accentue dans les entreprises de plus de 1000 salariés dont 86 % des responsables interrogés admettent que le SI de l’entreprise serait plus efficace s’il était nettoyé des dites applications inutiles. Celles-ci représenteraient jusqu’à un quart (25%) de l’ensemble des applications installées.

Le problème vient notamment des contournement des règles de fonctionnement établies par le département informatique. Un tiers (32 %) des entreprises donnent les droits d’accès et de modification des données, lesquels en profitent pour ajouter de nouvelles applications aux systèmes existant sans toujours en référer aux administrateurs du SI. Une situation dont se plaignent 35 % des responsables informatiques qui accusent les utilisateurs d’être à la source de ces problèmes. Lesquels empêchent 97 % des responsables informatiques de fournir en temps voulu des données et des analyses de données aux utilisateurs métiers de l’entreprise. Un vrai problème pour la réactivité de l’organisation.

Il est donc impératif de faire le ménage. Sauf que 46 % des responsables informatiques mettent en avant le manque de personnel pour régler le problème et que 42 % sont freinés par la complexité des infrastructures. La diversité des bases de données n’arrange rien et fournit un argument pour justifier l’inaction pour 40 % des sondés. A noter que ce dernier phénomène est plus proéminant en Allemagne (45 %) qu’en France (31 %).

La solution? Une approche proactive. « Les organisations qui adoptent une approche plus proactive de leurs informations ont plus de chance d’offrir à leurs clients une expérience qui leur convienne et qui renforce leur fidélité, commente Mark Seager, vice président Technology pour la région EMEA chez Informatica. Même si près d’un tiers des professionnels IT ne voient pas vraiment l’intérêt d’éliminer du système les bases de données inutilisées, le bénéfice est réel. En encombrant le réseau, ces bases sont comparables à des blocages routiers. Les maintenir revient à dépenser de l’argent pour quelque chose qui n’apportera jamais une valeur tangible à l’entreprise. »