Google déclasse des sites « pirates » à l’échelle mondiale

Dans le cadre du renforcement de mesures anti-piratage, Google met à jour son algorithme de recherche pour impacter durablement le classement de sites « pirates ».

En août 2012, Google annonçait vouloir déclasser de ses résultats de recherche des sites portant atteinte au droit d’auteur. L’algorithme de recherche modifié en conséquence n’avait pas convaincu l’industrie du divertissement outre-Atlantique, mais il a été repensé. Le lancement global de cette nouvelle mouture doit avoir lieu cette semaine.

224 millions de demandes de retrait

L’algorithme a été mis à jour « pour impacter visiblement le classement de certains des sites (pirates) les plus célèbres », a indiqué dans un billet Katherine Oyama, juriste en charge du copyright chez Google. Sont ciblés, les sites pour lesquels Google a reçu le plus de notifications au titre de la loi DMCA (Digital Millennium Copyright Act). En vertu de la loi américaine, le moteur de recherche doit supprimer de ses résultats les liens vers des sites aux contenus piratés lorsque les ayants droit en font la demande. À défaut, l’entreprise américaine risque la sanction.

Dans son rapport « Comment Google combat le piratage », la multinationale indique avoir reçu l’an dernier 224 millions de demandes de retrait de contenus bafouant le droit d’auteur et en avoir retiré 222 millions. L’industrie du « disque », le cinéma et l’audiovisuel sont les plus demandeurs.

De l’anti-piratage au marketing

La mise à jour de l’algorithme de recherche est l’une des mesures phares annoncées le 17 octobre par Google pour mieux combattre le piratage en ligne. Google va également supprimer davantage de termes de saisie-automatique portant sur des avis de retrait afin de limiter l’accès aux contenus piratés. Le groupe Internet propose également, aux États-Unis dans un premier temps, de nouveaux formats publicitaires pour « orienter » la recherche vers des sources « légitimes » pour la musique et les films. On ne s’étonnera pas de retrouver Google Play, Amazon, Netflix ou encore Spotify, dans la capture d’écran proposée par la firme de Mountain View.

Lire aussi

– Google indexe des liens vers des ressources piratées
– Un ministre allemand réclame l’algorithme de Google