AWS recharge son expertise Cloud pour l’étendre ou l’affiner

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AWS re:Invent 2017 : Amazon Web Services a multiplié les annonces de solutions tous azimuts lors de sa convention développeurs : stockage, machine learning, IoT…Beaucoup sont en versions préliminaires.

Pour sa conférence développeurs AWS re:Invent 2017 organisé à Las Vegas , Amazon Web Services s’est déchaîné avec une salve d’annonces de nouveaux services dans de nombreux domaines. Les domaines effleurés sont divers : analyses, intégration d’applications, réalité virtuelle et augmentée, bases de données, IoT, machine learning, sécurité…

Voici une sélection des nouveautés :

Dans une version préliminaire, Amazon Sumerian permet de créer et d’exécuter des applications 3D, de réalité virtuelle (VR) et de réalité augmentée (AR) rapidement et facilement, sans nécessiter d’expertise.

Sur le volet calcul, Amazon Elastic Container Service for Kubernetes (Amazon EKS) propose un service qui facilite l’exécution de Kubernetes (orchestration des containeurs Linux) sur AWS. Là aussi sans avoir à développer une expertise pour ce système.

La technologie Fargate d’AWS permet de déployer et de gérer des conteneurs sans avoir à prendre en charge l’infrastructure sous-jacente.

De nouvelles instances EC2 sont disponibles pour les charges de travail telles que les serveurs d’applications et les serveurs Web (instance M5 avec un nouvel hyperviseur léger Nitro) mais aussi le stockage (instances H1).

Toujours en mode préliminaire, Amazon propose des instances nues (bare metal) Amazon EC2 qui offrent aux applications développées un accès direct au processeur et à la mémoire du serveur sous-jacent.

Dans l’univers des bases de données, Amazon a exposé aussi plusieurs versions préliminaires de nouveaux services.

Le moteur Amazon Neptune permet de gérer des base de données orientées graphe qui facilite la création et l’exécution d’applications travaillant avec des ensembles de données hautement connectés, avec prise en compte des langages de requête de graphe comme Apache TinkerPop Gremlin et W3C SPARQL.

La fonction Amazon Aurora Multi-Master, compatible avec le SGBD MySQL, permet de créer plusieurs nœuds d’écriture, assure le dimensionnement des opérations d’écriture et de lecture sur plusieurs zones de disponibilité.

Amazon Aurora Serverless constitue un nouveau mode sans serveur, qui ajuste automatiquement la capacité de la base de données en fonction des besoins de l’application. Là aussi, la fonction est compatible avec MySQL.

Au niveau du stockage, la branche BtoB du groupe pionnier de l’e-commerce propose une nouvelle option pour Amazon Glacier visant à exécuter directement des requêtes sur les données stockées dans le service de sauvegarde de données. Ce qui est censé se révéler pragmatique en termes de coût total de possession (TCO) pour exploiter un data lake.

Parallèlement, Amazon S3 Select permet de déléguer des opérations lourdes de filtrage et de l’accès aux données au sein d’objets du service de stockage cloud S3. Objectif : récupérer uniquement un sous-ensemble de données plutôt que l’intégralité.

AWS avance dans l’IoT

Dans le domaine de l’IoT, Silicon.fr avait abordé l’arrivée de FreeRTOS (système d’exploitation IoT pour microcontrôleurs).

D’autres améliorations sont apportées comme AWS IoT 1-Click est un service qui permet à des appareils basiques de déclencher facilement des fonctions AWS Lambda (exécution de codes en réponse à des événements) associées à des actions spécifiques IoT (comme l’envoi d’e-mails ou de SMS).

Une couche de sécurité est introduite avec AWS IoT Device Defender, un service qui facilite la protection des flottes d’appareils IoT en entreprise.

Sur la gamme AWS Greengrass (exécution de capacités locales de calcul, de messagerie, de mise en cache des données et de synchronisation pour les appareils connectés pour communiquer entre appareils IoT et le cloud), une dimension ML [pour Machine Learning] Interference est introduite.

Il est fondé sur le principe suivant : « Plutôt que d’envoyer toutes les données dans le cloud pour l’inférence d’apprentissage-machine, cette dernière est exécutée directement au niveau des appareils, et les données sont uniquement envoyées dans le cloud quand un traitement supplémentaire est nécessaire. »

Excellente transition pour faire le point sur les développements IA associés à l’apprentissage machine : une batterie de fonctions arrivent comme AWS DeepLens (une caméra sans fil à apprentissage-profond), un service d’analyse vidéo, de traitement en langage naturel, et SageMaker pour s’approprier les modèles ML.

En complément mais en avançant prudemment par versions préliminaires, Amazon introduit aussi Amazon Translate (« service de traduction linguistique automatique neuronale ») disponible dans plusieurs services, dont Amazon Polly (synthèse vocale), S3 (stockage de données), Elasticsearch (un moteur d’analyse et de recherche reconnu à code source libre), Lex (robot de conversation) et Lambda.

A ne pas confondre avec Amazon Transcribe, un service de reconnaissance vocale automatique (fonction de conversion de la parole en texte) à intégrer dans les applications.

Au regard de l’implication d’Amazon dans le développement des apps, il est nécessaire d’élever les compétences en sécurité. Amazon GuardDuty est un service de détection des menaces, qui permet de surveiller et de protéger les comptes et charges de travail AWS.

Pionnier et leader du cloud

Pour disposer d’une vision d’ensemble des nouveautés proposés par Amazon Web Services après sa conférence développeurs, rendez-vous sur cette page synthétique en français qui vous renverra aux éléments plus détaillés en anglais.

Ce grand rendez-vous a également permis de faire le point sur les nouveaux grands clients d’AWS comme The Walt Disney Company (divertissement), la National Football League (sport) et Expedia (voyages).

Rappelons que la branche Amazon Web Services est leader du marché sur le cloud au sens large (SaaS, IaaS et PaaS) face à des acteurs comme Google, IBM ou Microsoft, estime le cabinet Synergy Research qui évalue sa part de marché à 35%.

A travers AWS, le groupe numérique de Jeff Bezos a généré un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre 2017. Un business qui était à un niveau d’un milliard de dollars par trimestre…en 2014.

(Crédit photos : AWS)

A relire : Interview Boris Lecoeur – Amazon Web Services : « Cloud public : un mouvement massif en France » (novembre 2017)