Automatisation : une mise à niveau des compétences s’impose

Un renforcement des compétences s’impose. Mais l’hypothèse d’un remplacement systématique d’emplois par des robots est à nouveau écartée.

Enquête à l’appui (Skills Revolution 4.0 – 2019), ManpowerGroup écarte l’hypothèse d’un remplacement systématique d’emplois par des robots ou des applications d’intelligence artificielle, après d’autres organisations, dont le cabinet McKinsey et la Banque Mondiale.

Mais une mise à niveau des compétences s’impose. C’est ce qui ressort de l’enquête menée auprès de 19 417 employeurs dans 44 pays, dont la France. Ils ont été interrogés sur l’impact de l’automatisation sur leurs effectifs dans les deux ans par la société Infocorp, Ltd. à la demande du groupe de services RH et de travail temporaire.

Premier constat : près de sept recruteurs sur dix (69%) prévoient de maintenir en l’état le nombre de leurs collaborateurs d’ici 2020. Tandis que 18% envisagent une augmentation des effectifs et 9% une baisse. Les 4% restants ne se prononcent pas.

Parmi les 44% d’entreprises qui automatisent déjà certaines tâches, 24% déclarent leur intention d’augmenter leurs équipes. En revanche, 12% prévoient de réduire la voilure.

Les métiers administratifs sont les moins bien lotis. Tandis que l’informatique figure parmi les professions qui devraient connaître les plus fortes hausses d’effectifs dans les deux prochaines années, selon ManpowerGroup.

Aussi, les employeurs se livrent une guerre des talents pour attirer les profils les plus recherchés. Ils sont aussi plus nombreux à mettre à niveau les équipes en place.

« Faire coexister humains et machines »

Pour le CEO de ManpowerGroup, Jonas Prising, les organisations n’ont pas d’autres choix que « de trouver la bonne formule pour faire coexister humains et machines ».

Le renforcement des compétences fait partie de la formule.

C’est en tout cas l’option avancée par 54% des employeurs en 2018. Ils seraient même 84% à horizon 2020, selon ManpowerGroup.

Un bémol : 38% peinent à former leurs collaborateurs aux compétences techniques les plus demandées. Et 43% affrontent davantage de difficultés lorsqu’il est question de compétences relationnelles ou soft skills (savoir-être, sens du leadership, connaissance des enjeux…).

Or, selon une autre étude (WEF – Future of Jobs 2018), 54% des travailleurs dans le monde se trouveront dans l’obligation d’adapter ou de renforcer leurs compétences à horizon 2022.

(crédit photo : rawpixel.com via pexels.com / licence CC0)