B3i : le « consortium blockchain » des assureurs dit stop

Le consortium B3i, qui fédère le secteur de l’assurance autour de la blockchain Corda, s’est déclaré à court de ressources.

Hyperledger ou Corda ? Depuis sa genèse en 2016, B3i aura utilisé l’une et l’autre de ces blockchains pour développer des solutions à destination du secteur de l’assurance. L’avenir du consortium est aujourd’hui compromis. Son véhicule juridique, une société de droit suisse, a cessé ses activités. Elle est en procédure de faillite.

Aux origines de B3i, il y avait 13 assureurs et réassureurs. Nommément, Achmea, Aegon, Ageas, Allianz, Generali, Hannover Re, Liberty Mutual, Munich Re, SCOR, Swiss Re, Tokio Marine, XL Catlin et Zurich Insurance Group. Le compteur est monté jusqu’à 38 à l’automne 2017, lors de la phase prototype.

Climat, nucléaire et industrie maritime

Mi-2018, B3i annonçait sa transition d'Hyperledger à Corda.

Sur ce socle est née la plate-forme Fluidity, socle de diverses applications. Par exemple, Unity, pour le transfert des risques facultatifs dans l'industrie de l'assurance/réassurance maritime. Le bénéficiaire : l'alliance Eurapco, qui réunit huit sociétés financières européennes (Achmea, Caser, Covéa, Gothaer, La Mobilière, Länsförsäkringar, LocalTapiola, Reale Group). La mise en production remonte à mars 2021.

B3i a aussi travaillé, entre autres, sur la gestion des contrats de réassurance entre pools nucléaires et du risque climatique en relation avec les banques. Ainsi que sur l'échange d'informations entre les assureurs et les MGA (managing general agents, intermédiaires apparentés à des agences de souscription). Des applications de partenaires ont également vu le jour sur sa blockchain. Et B3i s'est allié à d'autres consortiums, comme RiskStream sur la question de l'assurance paramétrique.

Climate Risk Models

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