BT déploie les premiers réseaux G.fast au Royaume-Uni

Avec le G.fast, BT espère pousser les accès Internet à 500 Mbit/s sur ligne téléphonique cuivre dès 2016 au Royaume-Uni.

L’opérateur britannique BT a commencé à raccorder ses premiers utilisateurs à son réseau haut débit fixe en technologie G.fast. Ces déploiements sont réalisés dans le cadre d’une expérimentation menée auprès de 2000 foyers de Huntingdon, au Nord de Cambridge, qui devraient être couverts dans les prochaines semaines. Elle succède à un premier test réalisé en 2013.

G.fast est une technologie de vectorisation du signal visant à permettre aux réseaux téléphonique en cuivre d’offrir des services d’accès Internet à très haut débit sur les courtes distances qui séparent la prise téléphonique et le réseau de l’opérateur. Sur moins de 100 mètres, la technologie offre des débits de l’ordre du 1 Gbit/s. Sur 250 mètres, la bande passante tombe à 150 Mbit/s. Ce qui est encore suffisant pour apporter le très haut débit sur une large majorité des paires de cuivre du réseau téléphonique en place en attendant l’arrivée des technologies optiques de bout en bout (FTTH) ou hybrides câble-optique (FTTB/C).

330 Mbit/s sur le réseau téléphonique

Pour sa part, Openreach, la filiale réseau fixe de BT en charge du projet, déclare fournir 330 Mbit/s avec son réseau amélioré au G.fast. Alcatel-Lucent, Adtran et Huawei participent à l’expérimentation en tant que fournisseurs des boîtiers de communication. L’expérimentation est programmée sur six à neuf mois. Elle devait permettre aux huit fournisseurs d’accès y participant (dont BT) de se faire une idée précise des capacités techniques et économiques du G.fast.

Si les essais se montrent concluants, BT espère déployer ses box G.fast dès 2016 sur l’ensemble du territoire britannique avec des débits de l’ordre des 500 Mbit/s grâce aux améliorations technologiques qui ne manqueront pas de suivre. L’opérateur évoque même une offre premium à 1 Gbit/s. Mais la mise à niveau du réseau dépendra de l’attitude de l’Ofcom, le gendarme britannique des télécoms, qui étudie la séparation de Openreach et BT. Si ce dernier est privé de sa filiale chargée de la boucle locale des réseaux téléphoniques et fibre du pays louée par 537 fournisseurs de services de communication du pays, BT pourrait remettre à plus tard ses investissements dans le G.fast. La technologie très haut débit sur cuivre pourrait en tout cas apparaitre comme un moyen de pression auprès du gouvernement britannique, qui pousse le développement du très haut débit dans le pays, pour éviter la scission.


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