Datacenters : l’Amérique qui fait peur !

États-Unis © Prochasson Frederic – Shutterstock

Le rapprochement des cartes américaines des risques naturels et des implantations de datacenters fait froid dans le dos…

La Silicon Valley est implantée sur la faille géologique de San Andreas, point de jonction des plaques tectoniques de l’Amérique et du Pacifique, qui se prolonge de San Francisco à Los Angeles.

Avec ses 200 séismes de magnitude égale ou supérieure à 3 ressentis en moyenne chaque année, c’est un lieu privilégié pour l’étude de ces phénomènes naturels.

Et de l’avis des sismologues, un séisme de très grande amplitude devrait frapper la baie de San Francisco dans les 30 prochaines années…

Silicon Valley et risques naturels

Placée au sud de San Francisco, la Valley est l’épicentre des IT dans le monde, le lieu de concentration des technologies, le phare qui attire nombre de projets et de start-ups, qu’ils soient américains ou qu’ils viennent de tout autre origine sur la planète.

Et c’est pour nous, simples observateurs européens du monde des technologies, un sujet d’étonnement. Toutes ces entreprises sont en effet placées sur l’un des lieux réputés pour présenter les plus gros risques naturels sur la planète !

Et pourtant, c’est sur la Valley et plus généralement la Californie que sont implantés parmi les plus gros datacenters de la planète. Qui hébergent les projets, les services et les données d’un très grand nombre d’organisations de par le monde. Et qui souvent se limitent en terme de sécurité à une duplication locale de ces données !

Comparer les cartes des datacenters et des risques naturels

La Silicon Valley n’est pas la seule dans ce cas. Nos confrères de Gigacom se sont livrés à un rapprochement détonant, celui de l’implantation des datacenters aux États-Unis et celui des risques naturels.

Ces désastres qui menacent le territoire américain ne sont pas seulement liés au risque de tremblements de terre. Ils portent également avec une actualité toujours plus prégnante sur les tornades, ouragans, inondations, incendies et même les tempêtes de neige.

Nous vous livrons les deux cartes qui résument le danger qui menace : la carte des risques a été élaborée par la FEMA (Federal Emergency Management Agency) ; la carte de densité des datacenters a été élaborée par le site Data Center Map.

Un simple regard entre ces deux cartes suffit à démontrer que les états américains affichant la plus forte densité de datacenters sont majoritairement les mêmes que ceux qui présentent des risques naturels élevés. La corrélation est si forte que cela fait froid dans le dos…

Les datacenters et leurs opérateurs en danger

On nous objectera qu’il y a un gouffre entre un risque et son occurrence, qu’une tempête touche une zone pas un état, que les datacenters sont conçus pour résister à des risques majeurs…

L’actualité récente, en particulier avec l’ouragan Sandy qui a touché l’est des États-Unis du Texas à New York, a démontré que nul n’échappe aux colères de la Terre et de la nature.

Le cloud Amazon, le plus grand de la planète, a démontré ses faiblesses, ses concurrents en profitent d’ailleurs pour tenter de grignoter des parts de marché sur cet argument.

Nombre d’opérateurs se sont également retrouvé les pieds dans l’eau et ont dû soit affronter des dysfonctionnements dans les réseaux, soit par sécurité interrompre leurs services pour protéger leurs équipements.

Prendre la mesure du danger… et s’adapter

Il ne s’agit pas pour nous de critiquer le modèle américain : les États-Unis ne sont pas les seuls à présenter des risques naturels et climatiques.

En revanche, il s’agit pour les clients des services hébergés dans les datacenters de prendre la mesure du risque qu’ils encourent par la seule implantation géographique des serveurs, du stockage, des réseaux et des données.

L’argument de la géolocalisation des données n’est pas vain et prend ici une dimension aussi stratégique que celle de l’environnement réglementaire dans lequel évoluent les données !

À l’organisation de déployer des stratégies d’usage de ces équipements et prestataires en vue de s’assurer de la pérennité de leurs outils, sachant qu’aujourd’hui il n’y a quasiment plus d’activité sans IT.

Les cartes ont été réalisées par Gigacom

Crédit photo de une © Prochasson Frederic – Shutterstock


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