Deux Altice , c’est mieux qu’un : le pari de Patrick Drahi

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Patrick Drahi scinde son groupe télécoms-médias Altice en deux entre l’Europe et les USA. De quoi rassurer les marchés ?

Le groupe télécoms Altice vivra-t-il mieux une fois coupé en deux ? Son fondateur Patrick Drahi en fait le pari.

L’homme d’affaires vient de décider de scinder son groupe en deux blocs géographiques : Altice USA et Altice Europe. A travers son holding Next, Patrick Drahi supervisera le développement global et restera l’actionnaire principal des deux entités splittées.

Vu sous la lorgnette des activités françaises (télécoms et médias), la nouvelle configuration globale annoncée n’apporte rien de nouveau sous la direction d’Alain Weill : l’ensemble Altice France inclut SFR Telecom, SFR Media (avec des titres médias comme Libération ou l’Express et les médias de NextRadioTV comme BFM ou RMC), les activités liées aux DOM, le service technique et le services clients Intelcia.

Il fait partie des trois composantes d’Altice Europe avec Altice International (Portugal, Hot en Israël, République dominicaine, Teads et les services techniques hors France) et Altice Pay TV.

Cette nouvelle filiale prendra en charge des contenus vidéo et de la gestion des droits de diffusion de compétitions sportives ou de championnats. Illustration avec le football : le groupe télécoms dispose d’exclusivités dans ce sens pour la Premier League au Royaume-Unis, la Ligue des Champions et la Ligue Europa au niveau européen.

Dennis Okhuijsen, jusqu’ici directeur financier, et Armando Pereira, bras droit de Patrick Drahi depuis le démarrage de la saga Altice, assureront la supervision du nouveau pôle « européen ».

Le volet Altice USA, sous la présidence de Dexter Goei (un autre fidèle pilier du groupe en charge de la stratégie), regroupera les actifs issus des rachats des câblo-opérateurs Suddenlinks et Cablevision.

Au regard des récentes vicissitudes en Bourse, le groupe a fait du désendettement une priorité. Comment la direction d’Altice veut-elle réduire le niveau ? Selon Le Figaro, la dette est désormais répartie entre les États-Unis (31 milliards d’euros) et l’Europe (21 milliards).

Avec la scission en deux, une enveloppe de 625 millions d’euros servira sera consacrée à la ligne de désendettement. Une manœuvre censée rassurer les marchés financiers.