Fedora et les BIOS : la communauté s’écharpe encore

Fedora BIOS

Maintenir le support des BIOS ? La communauté Fedora en a à nouveau débattu. Son angle : exiger éventuellement un UEFI pour les nouvelles installations de l’OS.

Fedora doit-il exiger les dernières technologies ou simplement les mettre à disposition ? Une question récurrente dans la communauté lorsqu’il s’agit de mettre fin à la prise en charge de certains éléments. Elle s’est posée dernièrement au sujet du BIOS.

Ce n’est pas – et de loin – la première fois que cet aspect est traité. Jusqu’alors, les discussions avaient abouti au statu quo. Entre autres sur fond de craintes d’abandon de Fedora par des fournisseurs ne prenant pas en charge l’UEFI (successeur du BIOS).

La proposition débattue récemment ne consistait pas à mettre fin au support du BIOS. Mais à exiger, pour toute nouvelle installation de Fedora, la présence d’un UEFI. Elle a semble-t-il suscité davantage de commentaires que l’idée de définir, par défaut, btrfs comme système de fichiers ou nano comme éditeur de texte.

Fedora : jusqu’où le « dernier cri » ?

Dans l’absolu, se passer du BIOS permettrait d’alléger Fedora : plus besoin, entre autres, de syslinux ni de VESA ; empreinte réduite pour anaconda et grub2…

Autres argument avancé lors des discussions : d’une part les exigences matérielles du système d’exploitation (parmi lesquelles un processeur bicœur à 2 GHz) le limitent largement à des machines compatibles UEFI. Et, plus généralement, on n’aurait pas tendance à l’installer sur du vieux matériel, sa politique de cycle de vie n’étant pas axée sur le support long terme. De l’autre, les pièces de rechange « modernes » pour le matériel susceptible de tomber en panne (disques durs, cartes graphiques…) ne sont plus forcément compatibles BIOS.

Fedora sur des machines physiques est une chose. Fedora virtualisé en est un autre. Et sur ce point, les principaux hyperviseurs, dans leur configuration par défaut, utilisent un BIOS. Ce qui peut représenter un obstacle au tout-UEFI.

La communauté en a conclu qu’aussi longtemps que suffisamment de parties seraient prêtes à maintenir un support pour le BIOS, il ne ferait pas sens d’y mettre fin.