FinOps : optimiser les coûts, une priorité contrariée

Pressées de migrer leurs flux de travail et applications dans le cloud, de nombreuses entreprises peinent encore à contrôler les coûts associés.

La plupart des entreprises migrent leurs flux de travail vers le cloud. Cependant, elles éprouvent des difficultés lorsqu’il est question de maîtriser les dépenses liées.

C’est ce qui ressort d’une étude* américaine du cabinet d’audit et de conseil KPMG.

Certes, parmi le millier de décideurs IT interrogés, 80% considèrent comme un succès leur transition vers le cloud. En revanche, 66% déclarent que les programmes cloud de leur organisation n’ont pas réduit le coût total de possession des systèmes d’information.

Achat de services cloud, utilisation, maintenance… L’absence de mécanismes stricts de contrôle des dépenses et le déficit de compétences FinOps (ou finance opérationnelle et cloud) sont considérés comme les principaux obstacles à la maîtrise des coûts du cloud.

Comment mieux faire ?

FinOps, une responsabilité partagée entre DAF et DSI

Les entreprises ont tout intérêt, selon KPMG, à investir une approche FinOps pour :

– Améliorer la prévisibilité des coûts
– Renforcer la relation entre direction financière et direction SI
– Associer analyse humaine et apprentissage automatique (machine learning)

Selon une autre analyse (Flexera) couvrant différents marchés, 25% des organisations investissent dans le cloud public 12 millions $ et plus par an. Or, entre ressources cloud non exploitées et sur-dimensionnement, 28% des dépenses cloud seraient gaspillées.

Les trois principaux axes de progression cités dans le rapport Flexera sont :

– La gestion des dépenses cloud
– Le sécurité des services cloud
– Les compétences et l’expertise à intégrer

Aussi, les entreprises se livrent concurrence pour attirer et retenir des professionnels certifiés qui font du contrôle des coûts une priorité absolue.

Le recours à l’audit se systématise.

KPMG, de son côté, recommande aux équipes des départements Finance et IT de travailler conjointement pour mieux gérer les ressources cloud et limiter les gabegies. Il en va de la précision du calcul du coût total de possession ou du retour sur investissement.

*source : « 2022 KPMG U.S. Technology Survey »

(crédit photo © Adobe Stock)