AWS rallié, la spécification FinOps FOCUS passe en v1

FOCUS FinOps spec v1

Emmené notamment par AWS, Google Cloud et Microsoft, le projet FOCUS pousse une première version majeure pour sa spécification FinOps.

Quel symbole pour le séparateur décimal ? FOCUS a fait son choix : ce sera le point plutôt que la virgule.

La Fondation Linux héberge ce projet qui vise à définir une spécification FinOps référente pour le cloud (FOCUS signifie « FinOps Open Cost & Usage Specification »).

Google et Microsoft furent les premiers membres du comité de pilotage, aux côtés de la FinOps Foundation – d’où émane FOCUS. Capital One et Walmart ont rejoint le cercle… comme AWS, officiellement en octobre.

Au dernier pointage, le projet compte une cinquantaine de contributeurs. Il vient d’annoncer la version 1.0 de sa spécification. Le document ne constitue pas une publication officielle : il s’agit encore d’un brouillon.

La structure établie avec la version 0.5 (présentée en mai) est reconduite. Avec, d’un côté, une liste d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Et de l’autre, les exigences applicables aux datasets.

D’une version à l’autre, le nombre d’indicateurs a presque doublé. FOCUS en réunit désormais une quarantaine. Ils sont pour l’essentiel obligatoires… à l’exception, notamment, des zones de disponibilité.

Plusieurs des indicateurs ajoutés avec la version 1.0 couvrent la notion de charge (au sens financier). À la « catégorie » (paiement anticipé, récurrence, ajustement, taxes…) s’ajoute dorénavant la « sous-catégorie ». Rapporté à des usages, ce champ doit permettre de distinguer les engagements consommés des non consommés. Rapporté à des ajustements, à en préciser la nature (remboursement, crédits, erreur d’arrondi…).

La notion de remises sur engagement fait une apparition formelle avec cette v1 de FOCUS. La spécification permet d’y attribuer identifiants, noms, et catégories (exigent-elles un volume d’usage ou un montant de dépenses ?).

FOCUS se dote, en parallèle, d’éléments relatifs à la tarification : prix publics de SKU, unités de calcul des coûts (Go/h pour du stockage, requêtes pour une API…), quantité utilisée ou achetée, etc.

Les « trois grands » du cloud d’infrastructure au pilotage de FOCUS

Concernant les exigences applicables aux datasets, certains éléments étaient fixés depuis la version 0.5 de FOCUS. Par exemple, le format des devises monétaires (ISO 4217:2015), celui de la date et de l’heure (ISO 8601-1:2019), ainsi que les conventions de nommage des colonnes (PascalCase, sans abréviations et préférentiellement sans acronymes).

La v1 ajoute, en particulier, des consignes sur :

– Le format clé-valeur (obligation de suivre la définition ECMA 404)
– Le format numérique (une valeur par colonne, pas de fractions ni de symboles mathématiques… et dont le point comme séparateur décimal)
– La gestion des remises (essentiellement, l’obligation de dédier des colonnes à certains élements, comme les amortissements sur engagements non utilisés)

AWS, Azure, Google Cloud et OCI sont les premières plates-formes ciblées. Le projet propose d’ailleurs un outil pour convertir leurs données actuelles vers le format FOCUS.

MongoDB, Cloudflare et Datadog font partie des autres sources officiellement envisagées. Il est question de jonctions avec les standards OpenCost, OpenData, OpenSceurity, OpenTelemetry et OpenDNS.

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