Freescale : les promesses de l’architecture Power – avec ou sans IBM…

Le récent forum Freescale Technology a été l’occasion de faire le
point sur la technologie Power (ex PowerPC), en compagnie de Gary Whisenhunt,
Power Architecture Principal Architect

L’implémentation Power par Freescale

Freescale a défini une architecture spécifique, qui bien évidemment respecte les spécifications imposées par les Books. Elle est définie par l’Embedded Implementation Standards (EIS) et permet de définir de nouvelles implémentations pour l’exploitation des processeurs Power de Freescale.

La plupart des EIS reprennent les spécifications Power ISA du Book E. Les c?urs des processeurs reprennent donc les catégories du PowerPC, ainsi que de nouvelles catégories dédiées à l’embarqué (embedded), pour certaines optionnelles, qui étendent ses fonctionnalités. La gestion des interruptions et des exceptions, par exemple, supporte le synchrone et l’asynchrone.

Pour répondre aux attentes de l’embedded, Freescale a également soigné les problématiques de ‘timing’, proposant plusieurs solutions d’incrémentation, ou plutôt de décrémentation, la sélection des intervalles, des options d’auto (re)lancement et de surveillance active qui peut déclencher des interruptions critiques.

Les fonctionnalités de ‘debug’ sont également critiques dans l’embarqué. Un registre est dédié à ces opérations, Debug Control Registers (DBCR0/1), qui si un évènement intervient le poste dans Debug Status Register (DBSR). Le debug externe est également proposé, ce qui permet de contrôler les c?urs de l’extérieur.

Evoquons également la technologie AltiVec, issue de la catégorie Vector. Elle offre 32 registres 128 bits dédiés très rapidement accessibles qui peuvent être « mixés » avec les exécutions intégrées ou en virgules flottantes, mais qui permettent d’exécuter des opérations logicielles plus sophistiquées, comme de disposer de plus d’espace, de traiter plus de données en parallèle, et de séparer les registres.

On peut ainsi disposer de 16 voies parallèles en 8 bits à 4 voies parallèles en 32 bits, permuter les unités, cumuler des données de deux registres vers un registre cible unique, etc. C’est fonctionnalités ne sont cependant disponibles que sur le Power e600.

Relevons encore quelques briques importantes de la technologie Power: le moteur de traitement des signaux SPE (Signal Processing Engine), le calcul en virgule flottante embarqué, la densité du code, ou encore la technologie VLE (Variable Length Encoding) spécifique à Freescale…

Le site du fondeur (www.freescale.com) dispose d’une documentation très riche. La démonstration est faite, en revanche, de la richesse de l’architecture Power et de son intérêt pour le monde de l’embarqué (embedded).

Au delà des processeurs pour PC et serveurs, il existe un monde riche, celui de l’électronique embarqué sur les objets de l’industrie ou de notre quotidien, dont les performances sont ou seront certainement plus riches que nos ordinateurs. On comprend mieux pourquoi des acteurs comme IBM ou Intel s’y intéressent?

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