Semi-conducteur : NXP s’offre Freescale pour 12 milliards de dollars

Concentration sur le marché des semi-conducteurs avec l’annonce de la fusion entre NXP et Freescale. Ce dernier va être racheté par le Néerlandais pour un montant de près de 12 milliards de dollars.

Le monde des semi-conducteurs est en pleine mutation et le chassé-croisé des rachats, des reventes bat son plein. Il y a quelques mois, IBM trouvait un accord avec GlobalFoundries pour céder son activité semi-conducteur. Plus récemment, Avago avait décidé de s’offrir les cartes réseaux d’Emulex.

Aujourd’hui, c’est une méga fusion qui est annoncée. NXP et Freescale ont décidé de s’associer. Concrètement, le premier va racheter le second pour la modique somme de 11,8 milliards de dollars, payable en numéraire (6,25 dollars) et en action (0,3521 titre NXP par action Freescale). Les conseils d’administration des deux sociétés ont donné leur accord à l’opération qui devrait finalisée lors du second semestre 2015.

40 milliards de dollars de revenu par an

L’entreprise commune devrait générer un revenu combiné de 40 milliards de dollars. Elle deviendra le leader sur le marché des composants pour les automobiles et occupera une bonne place sur le segment des microcontrôleurs. Une union qui prend tout son sens sur le marché de l’Internet des objets. Freescale avait annoncé récemment des partenariats avec Oracle et ARM sur ce sujet. Des synergies sont également attendues entre les deux groupes à hauteur de 500 millions de dollars. Richard Clemmer, CEO de NXP, va prendre les rênes de la future entité dont le nom reste encore à déterminer.

Cette opération met fin à l’aventure de Freescale, spin off de Motorola qui a subi quelques déboires financiers (dette, fermeture de l’usine de Toulouse, etc). La société était à la recherche d’un repreneur. C’est donc NXP, ancienne filiale de Philips, qui hérite du portefeuille de Freescale.

Selon nos confrères de l’Usine Digitale, cette fusion va concentrer une force de 1200 personnes en R&D dans l’Hexagone, notamment à Caen et Toulouse. En termes d’emploi, la nouvelle entité occupera donc la deuxième place dans les semi-conducteurs en France derrière STMicroelectronics, qui emploie 9 000 personnes, mais devant Atmel.

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