Journée de la propriété intellectuelle : l’April monte au créneau

Selon l’April, le terme de propriété intellectuelle reste trop flou et permet de cacher des idées comme le droit d’auteur ou les brevets logiciels.

L’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) a voulu faire de ce 26 avril une journée dédiée à la propriété intellectuelle. Il n’en fallait pas plus pour faire bondir l’April, l’association de promotion et de défense des logiciels libres.

Cette dernière conteste en bloc la notion de propriété intellectuelle, qui tend à appliquer les principes en usage pour les biens matériels aux biens immatériels. « On ne peut pas appliquer les mêmes schémas de pensée à des biens physiques et à des ressources immatérielles », expliquent les responsables de l’association dans leur communiqué. « Si une chaise ne peut bénéficier qu’à une seule personne à la fois, un logiciel ou un texte peuvent bénéficier à tous, sans surcoût. De la même façon, si une horloge ne peut être la propriété que d’une personne, l’information qu’elle donne peut profiter à tous. »

L’April préfère ainsi des termes plus précis comme le droit d’auteur, le droit des brevets ou le droit des marques. L’organisation rappelle toutefois que le premier élément donne lieu à certains débordements, comme l’application de verrous numériques. Elle profite de l’occasion pour rappeler que le 4 mai sera la journée mondiale contre les DRM. Elle rejette également le concept des brevets logiciels, largement contraire aux principes du logiciel libre, et qui met en danger les petits éditeurs au profit de seules grandes firmes.