Le patron de Publicis se prononce aussi pour la licence globale

Pour Maurice Lévy, la licence globale fait figure de solution la plus plausible face au défi posé par le piratage

Et de deux. Maurice Lévy patron de Publicis s’est lui aussi prononcé en faveur de la licence globale. La position du dirigeant contraste sévèrement avec celle de la ministre Christine Albanel.

La ministre qui s’était exprimée en marge du Midem (marché international de la musique) avait évoqué la licence globale, reprise par la commission présidée par Jacques Attali, comme une « fausse piste« . Une vision que ne partage pas le dirigeant de Publicis qui dit son opposition à la « coercition » tout en rejetant « vol du travail des autres« .

Pour ce dernier, le travail d’éducation nécessaire pour endiguer le piratage a été « extrêmement mal fait« . De fait, la licence globale se présente comme « la solution la moins mauvaise« .

Rappelons que la licence globale consiste à collecter chez les FAI une rémunération forfaitaire sur les téléchargements, destinée à soutenir les droits d’auteurs. Cette taxe serait répercutée sur le prix des abonnements payés par les internautes.

Maurice Lévy en tant que co-dirigeant d’une commission sur l’économie immatérielle se félicite de la reprise de 22 mesures par la commission Attali. L’application de la licence globale comme solution au piratage est, par ailleurs, partagée par les deux commissions.

La saillie de Maurice Lévy isole un peu plus les tenants d’une thèse suivant laquelle les conclusions du comité piloté par Denis Olivennes (riposte graduée, coupure des abonnements, surveillance des réseaux) représentent une solution efficace pour lutter contre le piratage.