Nokia part à la conquête de l’Amérique

Relativement absent du marché nord-américain, Nokia s’appuie sur Windows Phone pour conquérir les États-Unis et soigne ses relations avec les opérateurs.

Nokia a bien l’intention de conquérir l’Amérique du Nord, zone où le constructeur était relativement absent jusqu’à récemment. Une conquête soutenue par la stratégie Windows Phone représentée par la gamme de smartphones Lumia. Le Lumia 710 est proposé chez T-Mobile depuis la mi-décembre aux États-Unis et depuis le 9 janvier au Canada. En France, le constructeur finlandais concentre sa stratégie sur le Lumia 800, modèle qui ne semble pas vouloir franchir l’Atlantique.

Pour s’imposer sur le continent américain, Nokia est donc prêt à consentir de gros efforts. Ce qui passera par une stratégie de séduction des opérateurs locaux. « La chose la plus importante que nous pouvons faire sur le marché américain est d’apporter un modèle [de smartphone] et des opportunités exclusifs à chacun des opérateurs, déclare Chris Weber, le président de Nokia Amérique du Nord, à nos confrères de FierceWireless.com. Proposer l’exclusivité et apporter quelque chose d’unique nous permet d’obtenir un fabuleux soutien des opérateurs. » Bref, Nokia veut devenir le chouchou des grands noms des télécoms nord-américains, partenaires incontournables pour assurer la distribution des terminaux mobiles.

Un Lumia 900 LTE chez AT&T

Parmi ces « exclusivités », Nokia devrait livrer le Lumia 900, compatible LTE (4G) dans les prochains mois chez AT&T. Un modèle qui vise les utilisateurs déjà équipés de smartphones Android, iPhone ou BlackBerry. AT&T lancera d’ailleurs une campagne de recrutement à ses frais pour mettre en œuvre cette stratégie. Le Lumia 710 vise en revanche les clients prêts à souscrire leur premier smartphone. Nokia devrait assurer la campagne promotionnelle pour T-Mobile. En revanche, aucun accord ne semble avoir été conclu avec Verizon Wireless pour l’heure.

En jouant sur les deux tableaux, les entrants et les switchers, associés à des offres agressives (le Lumia 700 proposé à 50 dollars), Nokia multiplie ses chances de se faire un nom au pays de l’oncle Sam. Il en aura bien besoin pour espérer arrêter l’hémorragie de ses parts de marché mondiales tombées à moins de 24  % contre plus de 28  % un an auparavant.