OpenStack Juno gagne en maturité et en fonctionnalité

Smile Linux Cloud OpenStack © Krischam - Fotolia.com

La 10e version d’OpenStack a été livrée sous le nom de code Juno. La plateforme gagne en maturité avec beaucoup de correctifs, mais aussi des fonctionnalités supplémentaires dans le domaine du stockage, du réseau, du compute et même Hadoop.

La fondation OpenStack vient de publier sa 10e release sous le nom de code Juno. Elle succède à IceHouse qui avait été marqué par une volonté d’aller vers plus de stabilité. Juno n’échappe pas à cette règle avec l’annonce de 3200 corrections de bugs (2900 lors de l’édition précédente) et pas moins de 310 fonctionnalités supplémentaires. Près de 1420 développeurs de 400 entreprises ont travaillé sur cette mouture automnale. Pour mémoire, le projet OpenStack a bien grandi depuis 2010 et comprend des membres éminents comme Intel, HP, Cisco, Dell, AT&T, IBM ou VMware.

OpenStack est surtout un ensemble de briques pour créer un Cloud privé. Au sein de ces différents éléments, Juno apporte des nouveautés et aussi des concrétisations. Ainsi Swift, qui est orienté vers le stockage, a intégré complètement les politiques de stockage Cloud. Cette fonctionnalité permet aux utilisateurs de pouvoir appliquer des règles avec des exigences géographiques ou matérielles (SSD, disque dur, etc.) pour le stockage Cloud des données.

Support étendu pour IPv6 et mode secours amélioré

Sur la partie réseau, la brique Neutron améliore la prise en charge du protocole IPv6. Ce dernier va être un élément important pour les déploiements des Cloud à grande échelle, avec la raréfaction du pool d’adresses IPv4. Par ailleurs Neutron accueille la fonction Distributed Virtual Routing (DVR) qui donne à un routeur la capacité de s’étendre sur plusieurs nœuds réseaux.

Sur l’aspect Compute connu sous le nom de Nova, cette brique hérite d’un mode secours. Il s’agit concrètement pour un administrateur de se connecter à la console du serveur même quand celui-ci tombe en panne. Jonathan Bryce, directeur exécutif de l’OpenStack Foundation a expliqué à nos confrères d’Eweek qu’« avec les machines virtuelles, le mode secours permet d’accéder à la VM à travers une console. Au lieu de se connecter via le bureau à distance, ce mode accorde à l’administrateur le moyen de se brancher directement à l’hyperviseur pour obtenir l’accès à la console ».

Intégration de Hadoop en cours

En termes de gestion d’identités avec Keystone, OpenStack Juno améliore la fonctionnalité de fédération multi-cloud. Cette fonction avait été testée de manière limitée sur certains cas d’usage dans IceHouse. Juno apporte le support du protocole, SAML (Security Assertion Markup Language)

Traditionnellement, les releases d’OpenStack sont aussi un moyen de découvrir les orientations de la Fondation pour les prochaines mises à jour. Le projet le plus novateur dans Juno se nomme Sahara et porte sur le traitement des données. L’idée est de faire tourner un cluster Hadoop dans un Cloud OpenStack. Ce projet avait été initié par Mirantis sous l’appellation Savana.

Ce projet sera encore amélioré dans les prochains mois. Il faudra attendre la prochaine version d’OpenStack prévue en avril 2015, selon le calendrier de la Fondation. Elle répondra au nom de Kilo.

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