Oxya : une comète SAP sur la planète infogérance

Au milieu des grands infogéreurs multi-spécialistes, Oxya cultive sa différence en se spécialisant sur les environnements SAP. Un choix payant si on se réfère à sa croissance.

Mise à jour à 16h22

C’est l’histoire d’une société française plutôt discrète qui réalisera cette année un chiffre de près de 70 millions d’euros, contre un peu plus de 60 au cours de l’exercice précédent clos en mars dernier (en croissance de plus de 20 % par rapport à mars 2013). Oxya est tout sauf une inconnue dans le monde SAP francophone. Spécialiste de l’infogérance des environnements logiciels du premier éditeur européen, la société serait aujourd’hui leader sur ce créneau en France, selon Frédéric de Belloy, son président (en photo). Comptant environ 600 personnes, Oxya assure la production SAP de 200 clients, « dont des noms connus du CAC 40 », assure le dirigeant. Présente aux Etats-Unis, au Canada, au Bénélux ou encore en Chine, la société fondée en 1999, via la reprise de 3 salles machines dans le Nord, réalise désormais environ un dixième de son activité à l’international.

Virtualisation généralisée

« Notre originalité est de miser sur la collaboration entre petites équipes d’ingénieurs ; des groupes de 10 ingénieurs multi-disciplinaires dédiés à un ou plusieurs clients », dit Frédéric de Belloy, croisé dans les allées de la convention USF (8 et 9 octobre), le club des utilisateurs SAP francophones. Selon ce dernier, cette société « sans commerciaux » et avec, en tout et pour tout, une vingtaine de personnes travaillant dans des services support gère 6 000 serveurs SAP. Pour Frédéric de Belloy, si cette société d’ingénieurs, dont le siège est à Issy-les-Moulineaux, a évidemment de fortes compétences SAP, notamment autour de Netweaver, elle dispose aussi de savoir-faire sur des technologies connexes aux progiciels de l’Allemand (Suse, Oracle ou des outils périphériques par exemple pour l’archivage). « Car le cockpit d’administration reste dans SAP, y compris sur les OS », assure le dirigeant. « Dans SAP, l’adhérence entre la base de données et l’applicatif est assez forte ; nul besoin d’un administrateur de base de données pour gérer des environnements SAP », ajoute un autre interlocuteur de la société.

L’infogéreur dispose aujourd’hui de 5 salles machines en propre (3 à Lille, 2 en région parisienne). Aux Etats-Unis, la société mise pour l’heure sur des espaces en colocation. « Pratiquement tous nos clients sont virtualisés, excepté les grosses productions pour lesquelles cela ne présente pas d’intérêt », détaille Frédéric de Belloy. Oxya dispose également d’un centre de supervision (système et applicatif). Et assure héberger aujourd’hui 9 environnements Hana, la base de données In-Memory de SAP, « tant pour BW que pour l’ERP ECC 6.0 ».

Autofinancée, la société pratique une tarification à l’utilisateur. « Nos SLA sont sans limite. Tout est compris dans le contrat qui reste simple », promet Frédéric de Belloy.