PeopleSoft pénalisé par les velléités d’Oracle

L’éditeur a lancé un sévère avertissement sur ses résultats pour son deuxième trimestre 2004

Grosse douche froide au siège de PeopleSoft et à la bourse de New York. L’éditeur PeopleSoft a publié un avertissement sur résultats pour son deuxième trimestre: ses objectifs seront largement manqués. Le bénéfice net par action devrait être situé entre 13 et 15 cents alors que le consensus calculé par l’agence spécialisée First Call se situe à 21 cents. Sévère.

Ces difficultés n’ont qu’une seule origine selon l’éditeur: l’OPA inamicale de 7,7 milliards de dollars d’Oracle qui court depuis plus d’un an. « PeopleSoft n’a pas réussi à surmonter complètement les difficultés dues à l’OPA hostile lancée il y a plus d’un an et à l’importante publicité faite autour de leur procès antitrust le mois dernier », explique Craig Conway, p-dg de PeopleSoft. « Nous pensons que l’impact négatif sur nos affaires a été très important, surtout le mois dernier », a-t-il poursuivi, tout en « espérant revenir bientôt à une situation normale ». En effet, lors d’une OPA, les clients potentiels ont tendance à attendre avant de se prononcer en faveur de tel ou tel progiciel. La crainte est de ne pas savoir si l’entreprise qui fait l’objet d’une OPA sera en mesure d’assurer le suivi indispensable pour ce type de produits très complexes. Rappelons que l’éditeur, ainsi que les autorités américaines, sont farouchement opposés à cette offre qui concentrerait le marché des progiciels autour de deux grands acteurs. Un procès sur cette question a eu lieu. Les résultats trimestriels définitifs de PeopleSoft seront publiés le 27 juillet prochain. D’autres éditeurs inquiets

Le « profit warning » de PeopleSoft fait suite aux avertissements de deux autres sociétés du secteur, Veritas Software et JDA Software Group.

Veritas a révisé en baisse ses prévisions de bénéfice et de chiffre d’affaires trimestriels en raison de la morosité de la demande américaine pour ses produits de stockage de données, tandis que JDA impute l’abaissement de son objectif de bénéfice à la faiblesse de ses marchés à l’international.