Protection des données : 5 points à retenir du rapport de Dell EMC

Flux, valorisation, sauvegarde et réplication… La France chute au classement Dell EMC des pays les plus matures en matière de protection des données.

Dell EMC a publié les résultats de la troisième édition de son Global Data Protection Index. Un rapport basé sur une enquête commandée au cabinet Vanson Bourne.

2 200 décideurs IT d’entreprises de plus de 250 collaborateurs ont été interrogés sur la maturité de leurs stratégies de protection des données dans 18 pays : France, Allemagne, Italie, Suisse, Royaume-Uni, Pays-Bas, États-Unis, Canada, Mexique, Brésil, Inde, Chine, Corée, Japon, Singapour, Afrique du Sud, Émirats Arabes Unis et Australie.

Voici 5 des principaux points à retenir de ce rapport :

1. Big data > En France, les organisations interrogées ont géré en moyenne 11,2 petaoctets (Po) de données en 2018, contre 1,4 Po relevés en 2016. Ce qui représente une progression de plus de 700% en deux ans (contre 569% pour le panel dans son ensemble).

2. Valorisation > 83% des répondants en France (92% dans le monde) déclarent avoir conscience de la valeur des données gérées. En revanche, seuls 20% (36% dans le monde) disent les monétiser. Le risque élevé de cyber-attaques et les exigences réglementaires (RGPD, directive NIS…) freinent parfois les velléités commerciales.

3. Pertes de données > 76% des organisations reconnaissent avoir subi une interruption imprévue de systèmes au cours des 12 derniers mois et 27% des pertes de données irréversibles. Ce dernier taux atteint même 39% en France. Ce qui place l’Hexagone à la 17e position du classement (moins 16 places par rapport à 2016), devant la Corée du Sud.

Selon les répondants en France, les interruptions IT de 2018 ont coûté en moyenne à leur organisation plus de 337 000 euros et les pertes de données plus de 436 000 euros. Des sommes inférieures toutefois à celles de la moyenne du panel (527 K$, soit 467 K€, et 1 M$, soit 884 K€, respectivement).

4. Conformité > 35% des répondants dans le monde se déclarent « très confiants » concernant la conformité de leur infrastructure et processus de protection, sauvegarde et réplication de données avec la réglementation en vigueur. Pourtant, seuls 16% (8% en France) jugent que les solutions utilisées peuvent répondre à tous les défis à venir.

5. Cloud et IA > 40% des entreprises (37% en France) s’appuient sur des solutions d’infrastructure du cloud public, alors qu’elles étaient 28% en 2016. Et 76% font appel aux solutions et services de protection data d’au moins deux fournisseurs. Pourtant, 45% des organisations peinent encore à trouver des solutions « adaptées » aux nouveaux usages associés à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage automatique.

Pour le fournisseur de solutions d’infrastructure informatique, « la protection de données ne peut plus être considérée comme une simple police d’assurance ». Elle devrait au contraire être au centre des préoccupations « pour toute charge de travail à laquelle l’entreprise donne la priorité », a commenté dans un billet de blog Arthur Lent, CTO de Dell EMC Data Protection.