Publicité : Facebook poursuivi pour discrimination

Aux Etats-Unis, le ministère du logement et de l’urbanisme a porté plainte contre Facebook pour discrimination. Les annonceurs pouvaient créer des annonces immobilières excluant certaines personnes selon leur race, religion ou origine.

Un nouveau front judiciaire vient de s’ouvrir pour Facebook aux Etats-Unis.

Le ministère du logement et de l’urbanisme a décidé de porter plainte contre le réseau social pour discrimination publicitaire. Le géant du web est accusé d’avoir permis aux annonceurs du secteur de l’immobilier de cibler leurs publicités de manière à atteindre ou évincer certaines personnes en raison de leur race, religion ou origine.

Pratiques discriminatoires sur l’immobilier

“Facebook discrimine les gens en fonction de leur identité et de leur lieu de résidence”, a déclaré Ben Carson, le ministre du Logement. Le juge administratif saisi de l’affaire peut décider d’infliger une amende et de contraindre Facebook a changer ses méthodes. 

Réagissant à la nouvelle, le réseau social s’est dit “surpris” par cette plainte. “Nous avons travaillé avec eux (le ministère du logement, ndlr) sur leurs préoccupations et avons pris des mesures significatives pour empêcher la discrimination publicitaire”, a assuré un porte-parole.

Par ailleurs, le réseau social a récemment conclu un accord amiable pour mettre fin à une procédure intentée par la National Fair Housing Alliance, l’American Civil Liberties Union et d’autres organisations de défense des droits civils au sujet de ses pratiques publicitaires.

L’ombre de Cambridge Analytica

La semaine dernière, le New York Times révélait qu’une enquête pénale était ouverte contre ses pratiques sur la protection des données de ses membres.  Des centaines de millions d’Internautes seraient les victimes de l’exploitation, par des sociétés tiers, de leurs données privées dont la liste de leurs amis, des coordonnées et autres données partagées sur Facebook.

Ces accords, conclus à l’insu des utilisateurs, auraient pris fin ces deux dernières années, et le réseau social a expliqué dans un communiqué qu’il « coopérait avec les enquêteurs et avait fourni des témoignages publics, répondu aux questions et promis de continuer à le faire. »

Facebook tente depuis plusieurs mois, et la piteuse affaire Cambridge Analytica, de rependre l’initiative sur ce terrain, challengé par des initiatives comme le RGPD au sein de l’Union européenne.