Protection des données : enquête pénale ouverte sur Facebook

Le New York Times révèle qu’une enquête pénale est ouverte contre les pratiques de Facebook sur la protection des données de ses membres. En cause : leur partage avec des centaines de sociétés.

Mercredi noir pour Facebook. En plus d’avoir subi  l’une des plus importantes pannes de son histoire, des procureurs new-yorkais ont ouvert une enquête pénale sur certaines de ses pratiques.

Plus particulièrement, sur le partage de données personnelles de ses membres avec « au moins deux fabricants de smartphones et autres appareils » et plus d’une centaine de sociétés informatiques dont Amazon, Apple ou Microsoft.

Des centaines de millions d’internautes concernés

Le New York Times révèle la procédure, des centaines de millions d’Internautes seraient les victimes de cette exploitation de données privées dont la liste de leurs amis, des coordonnées et autres données partagées sur Facebook.

Ces accords, conclus à l’insu des utilisateurs, auraient pris fin ces deux dernières années, et le réseau social a expliqué dans un communiqué qu’il « coopérait avec les enquêteurs et avait fourni des témoignages publics, répondu aux questions et promis de continuer à le faire. »

Facebook tente depuis plusieurs mois, et la piteuse affaire Cambridge Analytica, de rependre l’initiative sur ce terrain, challengé par des initiatives comme le RGPD au sein de l’Union européenne.

Facebook reprend l’initiative sur le protection des données

La semaine dernière, Mark Zuckerberg annonçait une amélioration de ses services de messagerie -Messenger/WhatsApp/Instagram- en matière de cryptage et de confidentialité.

En plus de l’interopérabilité permettant aux trois messageries de discuter entre elles , Facebook veut réduire la durée de conservation des messages et des pièces jointes postés. Le tout en tenant compte de la législation de chaque pays, et la mise à disposition des données dans le cadre d’une enquête.

En mai dernier, Zuckerberg avait dévoilé «Clear History» lors de la conférence annuelle des développeurs F8.

L’idée est de permettre aux utilisateurs du réseau social de pouvoir effacer leur historique mais d’importants obstacles techniques se seraient présentés au cours du développement. A titre d’exemple, Facebook organise les données de navigation sur le Web par date mais « clear history » les organise par profil d’utilisateur.

 « Clear History » ne devrait donc être disponible en mode test que d’ici ce printemps.

Enfin, il y a bien sûr la sécurité avec du cryptage de bout en bout, et Zuckerberg reconnaît que Facebook part de loin, et que l’opinion aura besoin de services et de preuves fortes pour effacer une année 2018 catastrophique sur le plan de la confidentialité.