RIM évite le pire

La crise attendue au sein de RIM, le constructeur de Blackberry, lors de l’assemblée générale n’a pas eu lieu. Malgré les nombreuses remontrances des investisseurs du groupe canadien, les deux co-CEO gardent leurs postes et leurs pouvoirs.

Le soir du mardi 12 juillet s’annonçait tendu pour les deux co-PDG de Research In Motion, Mike Lazaridis et Jim Balsillie. Cependant, ils ont su limiter la casse lors de l’assemblée générale annuelle où ils ont dû affronter les nombreuses critiques de la part des investisseurs. En effet, grand nombre d’entre eux réclamaient la séparation des fonctions de président (du conseil d’administration) et de directeur général, ainsi que la désignation d’un président du conseil indépendant, à l’instar du fonds activiste Northwest Ethical Investments qui a initié ces demandes. De plus, la firme de la Royal Bank of Canada, RBC Capital Markets, suggérait le même jour une scission de RIM, considérée comme utile et nécessaire au constructeur de Blackberry pour accélérer son innovation et revaloriser la valeur de son action.

Les deux PDG ont élégamment évacué le sujet en promettant la mise en place d’une commission pour étudier ces propositions. Cette commission, organisée en partie par Northwest Ethical Investment, rendra son verdict dans 6 mois. Cela ne les a pas empêché de subir les autres questions concernant le retard des produits et la concurrence inquiétante des autres constructeurs comme Apple ou Samsung, retards reconnus par les co-CEO. « Le nouveau système d’exploitation ainsi que la sortie de 7 nouveaux téléphones sont planifié » ont-ils insisté selon The Gazette de Montréal. Les nouveaux smartphones sortiront probablement avant la fin de l’année, mais il semble que le nouvel OS ne soit pas disponible avant 2012, ce qui poserait question dans la mesure où RIM souhaitait en équiper ses dernières nouveautés.

« Nous ne sommes pas parfaits, mais nous faisons de notre maximum tous les jours », a rétorqué Jim Balsillie à une question posée hier soir.