Serveur d’application : BEA et JBoss s’affrontent

Deux mondes s’affrontent : d’un côté, BEA annonce une nouvelle version de WebLogic Server ; de l’autre JBoss lance un programme pour migrer de WebLogic vers son serveur d’application ‘open-source’

BEA annonce WebLogic Server 9, nouvelle version de son serveur d’application. Cette solution d’entreprise prend en charge de multiples modèles de programmation afin d’accompagner les administrateurs et développeurs pour augmenter leur productivité, à réduire les coûts des projets informatiques et à minimiser les indisponibilités.

Plate-forme centrale d’entreprise qui propose des fonctionnalités avancées de mise en grappe (‘cluster’), de gestion de la sécurité, d’administration et de mise en cache, alliées à des technologies de machine virtuelle Java (JVM), l’application permet également aux entreprises de se focaliser sur l’évolution vers des architectures orientées service (SOA). On notera aussi une volonté affirmée de BEA de faire évoluer la fiabilité de son produit WebLogic Server avec la technologie d’installation des applications ‘côte à côte‘, qui permet de les mettre à jour sur un serveur en cours de fonctionnement sans causer d’indisponibilité, et la prise en charge des ‘évolutions à chaud‘ pour mettre à jour le serveur sans perturbation des services. Hasard du calendrier, JBoss, éditeur du premier serveur d’applications ‘open-source’, vient de lancer à Atlanta un programme – JBoss Migration Program – visant a faciliter la migration de solutions commerciales de serveurs d’applications vers la solution open-source JBoss. Et la première itération du programme cible directement WebLogic de BEA Systems. La prochaine visera le leader de marché, IBM, avec WebSphere. Le programme prévoit la fourniture des évaluations, de la méthodologie et des outils de migration. L’actualité vient à point pour évoquer le marché des serveurs d’applications et des applicatifs en général. Si tous les acteurs de ce marché font évoluer leurs solutions, les éditeurs de solutions propriétaires sont condamnés à jouer l’ouverture, tandis que les acteurs émergents de l »open-source’ sont encore à la recherche d’une légitimité. En revanche, sur des environnements qui demandent une forte compétence et de nombreux ajustements, le prix de la licence devient marginal, et l »open-source’ doit affirmer sa compétence. BEA doit évoluer, JBoss doit s’affirmer.