Télégrammes : L’iPhone 7 jailbreaké, la tablette Woolim très verrouillée, Oculus Rift se jette sur Eye Tribe, Here s’invite en Chine

Si la trêve des confiseurs ne freine hélas pas la pollution atmosphérique en Ile-de-France, elle n’arrêtera aucunement la publication des télégrammes du soir.

iPhone 7 jailbreaké. Luca Todesco, un expert en matière de déverrouillage d’iOS, vient de proposer Yalu, le premier jailbreak pour les iPhone 7. Ou plus exactement pour iOS 10. Pour l’heure, seuls les utilisateurs sous iOS 10.1.1 pourront bénéficier de l’outil pour accéder de manière poussée aux fonctions du smartphone en tant qu’administrateur. Les utilisateurs de la toute récente version 10.2 devront s’en passer. Si l’auteur déclare que son jailbreak fonctionne parfaitement sur l’iPhone 7, il devrait également opérer pour les iPhone 6s et iPad Pro qui acceptent également iOS 10.1.1. Pour l’installer, il suffit de copier le fichier IPA sur le terminal et de le lancer comme pour n’importe quelle autre application. Mais toujours aux risques et périls de l’utilisateur. Aucune garantie n’est fournie, rappelle le développeur.

Woolim la tablette nord-coréenne très verrouillée. Des chercheurs en sécurité ont obtenu la tablette Woolim qui circule en Corée du Nord et se sont penchés sur ces spécifications lors du Congrès du Chaos Communication. Premier élément, elle est réalisée par le fabricant chinois Hoozo et a été amputée à la fois du WiFi et du Bluetooth. Impossible donc d’accéder à Internet via les connexions sans fil, le seul lien est cellulaire sur un réseau contrôlé par Pyongyang. Côté contenu, seules les applications approuvées par le gouvernement, c’est-à-dire in fine par le dictateur Kim Jong Un, sont accessibles. On y trouve notamment des PDF de la propagande d’Etat, mais aussi des applications éducatives pour apprendre les langues comme le français, le russe ou le chinois. Sur la partie ludique, une version remaniée d’Angry Birds est disponible. Par contre impossible d’installer un APK tiers; à chaque ouverture d’une application, la tablette vérifie la signature chiffrée pour la valider.

Oculus Rift s’empare d’Eye Tribe. Dans une volonté de se renforcer dans la réalité virtuelle, la filiale de Facebook a jeté son dévolu sur Eye Tribe. La start-up danoise est spécialisée dans la détection du mouvement des yeux (« eye tracking »). Elle a notamment conçu des kits de développement pour ordinateurs destinés au suivi des yeux au tarif de 99 dollars. Elle propose également des logiciels qui peuvent apporter des interfaces basées sur le regard pour les smartphones et les casques de réalité virtuelle. Son catalogue comprend aussi une offre professionnelle avec le « The Eye Tribe Tracker Pro », lancé cette année au tarif de 199 dollars. The Eye Tribe a mis au point une technologie de suivi des yeux qui, associée au « foveated imaging » (fovéation), permettrait au dispositif d’effectuer uniquement le maximum de calculs là où le regard se braque. Il en résulterait un gain en termes de puissance de calcul et la possibilité de créer des dispositifs autonomes (c’est-à-dire intégrant leur propre unité de calcul) dans le domaine de la réalité virtuelle, souligne a ITespresso.fr.

Here s’étoffe en Chine et dans la vision intelligente. L’écosystème prend forme autour de Here. Ses propriétaires, Audi, BMW et Daimler, viennent de vendre 10% du capital du service de localisation ouvert à trois entreprises asiatiques : le fournisseur de cartes Nafinfo, le fournisseur de services Internet Tencent et l’investisseur singapourien GIC. L’objectif de cette opération est de faciliter le développement de Here sur l’immense marché chinois. En parallèle, l’entreprise européenne annonce un partenariat avec Mobileye, un spécialiste de la détection visuelle et du machine learning. Ce partenariat stratégique entend rapprocher l’ensemble des technologies respectives propres aux véhicules autonomes des deux entreprises pour fournir des solutions clé-en-main aux constructeurs automobiles.