UMC souhaite investir en Chine, mais Taipeh s’y oppose

Le gouvernement de Taiwan et les actionnaires de la société UMC, United MicroElectronics, deuxième fondeur mondial de semiconducteurs se chamaillent. Les politiques de Taipeh s’opposent à la fusion du fleuron de l’industrie taiwanaise avec le groupe chinois He Jian Technology

Hier, les actionnaires d’UMC ont approuvé l’idée d’une prise de participation dans la société chinoise, seulement ils restent en attente du feu vert de Taipeh pour l’établissement d’une usine en Chine.

L’opération doit normalement se faire par l’intermédiaire d’une fusion entre la filiale japonaise d’UMC et le groupe chinois, dans le simple but de contourner la législation trop stricte de Taiwan. En effet, afin de limiter les investissements vers l’empire du Milieu la politique mise en place par le gouvernement taiwanais est très stricte. Pour l’heure, comme le rappelle dans ses colonnes le quotidien Les Échos seul TSMC a reçu l’autorisation de s’implanter sur le continent. Du coté de la direction d’UMC, l’on reste confiant arguant du fait qu’UMC « n’a jamais investi dans He Jian, ni ne lui a transféré de technologies ». Pour Robert Tsao, le patron d’UMC fervent militant d’un assouplissement de la loi, la situation est tout de même bloquée pour le moment. Selon un porte-parole du gouvernement taiwanais, « la décision d’UMC de prendre une participation de 15% va à l’encontre de la loi ». De plus, étant donné qu’UMC n’a pas fait part de sa décision au gouvernement celle-ci pourrait bien être annulée. Les Échos précisent que l’opération représentait une somme de 110 millions de dollars versés à He Jian, un pactole qui fait grincer des dents les politiques et économistes du pays. Plusieurs mois avant la mise en place d’une loi limitant les investissements vers la Chine, le gouvernement de Taipeh avait demandé une enquête sur les relations entre UMC et He Jian. L’annulation de l’opération aurait des conséquences désastreuses sur l’avenir du groupe.