UNIX : IBM AIX migre ses développements en Inde

Des postes de développement IBM AIX basés aux États-Unis ont été redéployés en Inde. L’avenir du système d’exploitation UNIX propriétaire est-il menacé ?

Quel sera l’avenir des développements AIX, OS propriétaire de type UNIX ?

IBM a discrètement redéployé vers l’Inde les derniers postes de développeurs AIX localisés aux États-Unis, a relevé The Register qui fait référence à des sources proches du dossier.

Le système d’exploitation est commercialisé par Big Blue depuis 1986. Il a fortement évolué depuis et équipe des plateformes informatiques IBM dédiées aux applications critiques.

Avant le redéploiement, les équipes de développement AIX étaient essentiellement réparties entre les États-Unis et l’Inde. Elles ne le seraient plus dorévanant.

La transition aurait été initiée au troisième trimestre 2022 et finalisée en début d’année 2023.

Environ 80 développeurs AIX encore basés aux États-Unis sont impactés. La plupart des professionnels concernés auraient obtenu un nouveau poste en interne. En revanche, une minorité se serait trouvée sans perspectives de reclassement évident dans l’entreprise.

Bascule vers Linux et l’informatique hybride

AIX s’est longtemps démarqué par sa gestion avancée de la virtualisation et sa vitesse de traitement, cette dernière obtenue en adaptant finement le code aux processeurs et serveurs Power de la firme américaine. Mais les OS propriétaires de type UNIX ont été progressivement surpassés par les systèmes open source et libres basés sur le noyau GNU Linux.

Après tout, IBM a déboursé 34 milliards $ pour acquérir en 2019 Red Hat, éditeur de la distribution Red Hat Enterprise Linux (RHEL), entre autres logiciels open source.

Le groupe d’Armonk (New York) assurait alors qu’il respecterait le fonctionnement de Red Hat, sa participation à la communauté open source et ses contributions à différents projets (Patent Promise, GPL Cooperation Commitment, Open Invention Network, LOT Network).

Depuis, la migration massive de grands comptes vers le cloud et l’informatique hybride, ainsi que l’abandon progressif d’ordinateurs centraux ou grands systèmes (mainframes) ont accéléré la tendance à l’échelle mondiale.

Parmi d’autres signes des temps, l’un des concurrents d’IBM dans les serveurs, Fujitsu, a lui-même décidé de ne plus vendre de mainframes et de serveurs Unix d’ici la fin de la décennie.

(crédit photo © Shutterstock)