Bouygues vole au secours de Bouygues Telecom

Bouygues Telecom siège d'Issy-les-Moulineaux

En manque de trésorerie, Bouygues Telecom est renfloué par sa maison mère à hauteur de 678 millions d’euros. Et assure la poursuite des investissements dans la 4G.

Comme ses concurrents, Bouygues Telecom souffre de la baisse du marché des communications que vient de confirmer, une fois encore, l’Observatoire des marchés de l’Arcep. À un point tel que l’opérateur se retrouve en manque de trésorerie. Pour assurer la poursuite de son fonctionnement dans la sérénité, il vient de bénéficier d’un soutien de sa maison mère.

Le Groupe Bouygues a injecté 678 millions d’euros dans sa filiale, nous apprend l’Agefi, titre spécialisé dans les informations financières. L’opération a eu lieu fin décembre 2012 après avoir été approuvée en assemblée générale le 16 novembre.

Poursuivre les investissements 4G

Cette nouvelle trésorerie permettra notamment à Bouygues Telecom de couvrir les frais de son plan de restructuration de 556 « départs volontaires » et de poursuivre les investissements dans l’infrastructure, notamment dans le déploiement de la 4G.

Sur ce point, le groupe, qui n’a encore rien annoncé à ce jour, semble prendre un certain retard face à ses concurrents, SFR en premier lieu qui a lancé ses offres sur Lyon et Montpellier (Orange doit lancer ses offres 4G voix et données en février).

L’opérateur subit frontalement l’évolution du marché qui s’est accélérée avec l’arrivée de Free Mobile il y a 1 an sur les tarifs duquel il n’a eu de cesse de s’aligner (encore récemment) rognant toujours plus sur sa marge.

Résultat, Bouygues Telecom subissait un recul de 8% de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année à un peu moins de 4 milliards d’euros.

Plan d’économies insuffisant

Bouygues Telecom avait tenté d’anticiper cette évolution, notamment portée par la baisse continue des coûts de terminaison d’appel, en lançant précédemment un plan d’économies de 300 millions d’euros qui devait toucher les sous-traitants et fournisseurs principalement, ainsi que les salariés.

Il faut croire que cela n’a pas suffi.