Le CeBIT, numéro 1 des salons IT, fait le pari de la reprise

Numéro 1 mondial des salons IT, le CeBIT de Hanovre ouvre ses portes avec l’espoir de la reprise économique

Hanovre. – Ce 2 mars, le salon CeBIT fait tout pour se donner les couleurs du redémarrage économique -qu’il y ait miracle allemand ou non. Vu le total des préinscriptions enregistrées, le nombre de visiteurs sur cet événement ‘high tech’ le plus important dans le monde, devrait se rapprocher de celui des belles années (en 2001, plus de 800.000 visiteurs s’étaient déplacés) et, tous cas, promet d’être supérieur à celui de 2008 et 2009 (chiffre diminué de moitié en 2008, comme au lendemain de l’éclatement de la bulle Internet en 2002 et 2003).

Pourtant, un chiffre montre que l’heure n’est pas à l’euphorie: le nombre d’exposants dépasse les 4.000, certes, mais cela reste environ 2 à 3% de moins qu’en 2008.

Beaucoup invoquent la concurrence -et la réussite – du salon 3GSM MWC de Barcelone qui s’est tenu il y a un mois et qui a attiré de lourds investissements marketing des locomotives « télécoms ». Voilà pour l’Europe. A l’international, la concurrence s’est réveillée plus tôt, notamment aux Etats-Unis et en Asie.

Face à un pari qui reste ouvert, les organisateurs du CeBIT ont joué la prudence en limitant le nombre de jours d’ouverture -cinq (du 2 au 6 mars), alors qu’il était de 10 dans les belles années. Et si jamais les visiteurs professionnels faisaient défaut (en général les trois quarts des visiteurs), le salon compte sur l’afflux du grand public lors du week-end de clôture.

Le fait est que les grands acteurs du secteur IT, et en particulier, les locomotives allemandes que sont SAP ou, toujours dans le logiciel, Software AG, misent sur la relance économique qui semble prévaloir ici sur l’immense champ de foire – Deutsche Messe – la grand’messe de l’informatique qui domine les salons mondiaux depuis 1982.

De même, le pays « invité d’honneur » étant cette année l’Espagne, il semble bien que l’Europe se soit remobilisée. Des firmes de taille moyenne venant de France, comme Systancia, éditeur de solutions de virtualisation d’applications et de postes de travail -qui prévoit de doubler son chiffre d’affaires en 2010 – ont également battu le rappel. Voilà un autre indice encourageant.

(A suivre : Silicon.fr, SiliconDSI assurent la couverture du Salon)