RSE (Réseaux Sociaux d’Entreprise) : la maturité… sans la DSI

Le réseau social d’entreprise est proche de la maturité, mais continue de contourner la DSI. Passé l’engouement prononcé des geeks et du marketing, il devient un outil de collaboration, de communication et de compétences à l’initiative des métiers.

Des solutions, pas toujours pour tous !

Les solutions existent, nous les avons vues sur le salon RSE. Solutions à déployer localement ou en mode SaaS, solutions propriétaires ou en open source, elles affichent une diversité et une richesse fonctionnelle incroyables. Trop riche, même, de l’avis des clients que nous avons rencontrés. Ils attendent des réponses simples à des problématiques identifiées, mais à trop proposer de fonctionnalités, elles ratent souvent leur cible. C’est pourquoi elles doivent répondre à quelques critères pour s’imposer. La simplicité est l’un d’entre eux, tant côté administration que pour les utilisateurs. La capacité également à être rapidement déployées, pas forcément sur l’infrastructure de l’entreprise, une porte largement ouverte vers la consommation de ressources de collaboration sur le cloud (SaaS). La mobilité, pour certains clients, avec des choix stratégiques à mener sur la verticalisation de l’approche ou au contraire sa transversalité. Et la sécurité, enfin, incontournable problématique qui dépasse l’entendement des utilisateurs, mais préoccupe sérieusement la DSI comme la direction générale.

L’avenir du RSE ?

Il passe tout d’abord par le KM (Knowledge Management), la gestion de la connaissance, et l’analytique qui n’est jamais bien loin. Le KM, ce sont d’abord des outils pour échanger et partager l’information, et en la matière le RSE s’y prête. La production communautaire représente également une vaste source d’informations et de données qu’il serait dommage de ne pas exploiter. La transversalité d’un RSE apporte la capacité d’ouvrir largement une base KM vers des horizons d’une riche diversité en associant les métiers, et pourquoi pas l’écosystème de l’entreprise. À condition que l’encadrement intermédiaire abandonne son attitude de ‘petit chef’ et n’exerce pas un point de rétention de l’information. Les RSE s’ouvrent également vers l’extérieur, avec parcimonie, participant éventuellement à véhiculer une autre image de l’entreprise (qui affiche ainsi une forme de maturité sur les IT).

Autre piste de réflexion, l’ouverture du RSE vers les applicatifs de l’entreprise. Connecter le RSE à l’ERP, au CRM, à la GED (même si quasiment toutes les applications, même de RSE, possèdent une mini gestion documentaire, mais elle ne suffit pas a remplir les attentes…), à la BI a du sens, et même si les usages – et surtout les règles d’usage – restent à construire. Les éditeurs, de part et d’autre de l’océan applicatif qui les sépare, semblent encore loin de converger. Il leur faudra certainement pour cela une plateforme commune pour communiquer et échanger. Un framework SharePoint ou open source par exemple.

En conclusion

Pour les entreprises qui cherchent à mettre en place de nouveaux modèles d’animation, d’échange et de partage, mais qui souhaitent également engranger des gains de productivité et d’innovation, le réseau social d’entreprise répond présent. Les solutions existent est sont riches d’outils et de promesses. Mais mener un tel projet n’est pas chose simple. Quant à la DSI, même si elle est majoritairement écartée des projets, elle peut et doit jouer un rôle, que l’ouverture, le pilotage, le partage, la sécurisation et la convergence des outils et usages lui imposent. À condition de ne pas chercher à heurter les métiers qui sont les premiers à y adhérer et à en tirer des bénéfices parfois importants.