Télécoms : l’inévitable retour à trois opérateurs

Arnaud Montebourg entend tout faire pour consolider le secteur fragilisé des télécoms en France et réinstaurer un marché à trois opérateurs forts. Mais qui avalera Bouygues Telecom ?

Le retour à trois opérateurs sur le marché français des télécoms est inévitable. Arnaud Montebourg l’a répété dans le cadre d’un colloque de l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel) sur le très haut débit qui se déroulait aujourd’hui, mardi 13 mai.

« Nous y arriverons, nous ferons trois opérateurs capables d’investir, qui cessent de détruire de l’emploi, de s’entretuer – et pas seulement dans les colonnes des journaux mais également dans des batailles spéculatives – pour enfin construire avec l’Etat une stratégie de révolution numérique », a déclaré le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique sous pression d’un nouveau plan social massif évoqué chez Bouygues Telecom.

La carte Orange

Une annonce qui fait écho à celle de la veille où le ministre évoquait un rapprochement de Bouygues Telecom avec un concurrent sans néanmoins avancer de nom. Si tous les regards se tournent vers Free, Arnaud Montebourg laisse entendre qu’Orange pourrait jouer un rôle dans cette future potentielle opération de consolidation.

« Nous sommes actionnaires d’un opérateur et pas le moindre donc nous sommes parfaitement intéressés au bon achèvement de ce grand chantier national », a ajouté le ministre faisant référence aux 27% que détient l’Etat dans le capital du premier opérateur français. Arnaud Montebourg ne voit visiblement pas la position dominante (certes de moins en moins) d’Orange comme un obstacle à une fusion avec Bouygues Telecom. Ce qui pourrait ne pas être le cas des instances de régulation. Sans compter les risques de licenciements inévitables face aux doublons des équipes.


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