5G : NTT Docomo cumule les records de performances

Les tests 5G menés par le Japonais NTT Docomo avec différents équipementiers ont permis de frôler les 44 Gbit/s de débits. Prometteur.

NTT Docomo a bien l’intention d’être fin prêt pour lancer la 5G en 2020, pour l’ouverture des Jeux Olympiques d’été de Tokyo. Pour cela, l’opérateur japonais multiplie les tests technologiques avec de nombreux partenaires équipementiers. Il en a exposé quelques-uns les 26 et 27 novembre dans son centre de R&D de Tokyo à l’occasion de journées portes-ouvertes. Les voici.

Avec Nokia Networks, les essais menés le 13 octobre dernier à Tokyo ont permis de dépasser les 2 Gbit/s de débits en s’appuyant sur un signal opéré dans une fréquence d’ondes millimétriques de 70 GHz. Les tests ont été menés en environnement réel, au centre commercial de Roppongi Hills. Selon NTT Docomo, il s’agit d’une première pour la 5G millimétrique où le signal se heurte au problème de liaison non directionnelle entre les terminaux et la station de base radio et où les réflexions diffuses provoquent l’atténuation des signaux qui, pour être pleinement efficaces, nécessitent des liaisons directes. Pour palier ce problème, l’opérateur et son partenaire ont associé deux technologies (relativement) récentes : le beamforming, qui permet de concentrer le signal dans une direction précise, et le beam tracking, qui permet de contrôler la direction du signal pour suivre précisément les déplacements du terminal.

2,5 Gbit/s à 60 km/h

Autres essais, autre partenaire. Cette fois avec Samsung à Suwon, en Corée. Les opérations effectuées le 12 novembre ont permis de valider une transmission à 2,5 Gbit/s depuis un véhicule circulant à 60 km/h. Toujours en s’appuyant sur des ondes millimétriques (28 GHz) et la combinaison du beamforming et du beam tracking. Lors de précédents tests, réalisés en octobre 2014, Samsung avait annoncé avoir atteint 1,2 Gbit/s de bande passante en déplacement à 100 km/h.

Avec Ericsson, le 19 novembre dernier, l’opérateur japonais s’est attaché à vérifier la faisabilité des technologies de multiplexage massive MIMO (multiple-input multiple-output) avec un prototype radio à 15 GHz. Résultat : les 10 Gbit/s de débits ont été franchis. A peine moins performant que les 11 Gbit/s atteints le 26 octobre dernier, sur quatre appareils mobiles en 4,6 GHz de fréquence avec le système de transmission coopérative depuis plusieurs stations de base proposé par Fujitsu.

44 Gbit/s

Mais le plus impressionnant en matière de performances reste les travaux effectués en partenariat avec Huawei, le 18 novembre dernier. En s’appuyant sur un système MIMO multi-utilisateurs (MU-MIMO), la filiale chinoise Docomo Beijing Communications Laboratories et l’équipementier local sont parvenus à atteindre l’impressionnant débit de 43,9 Gbit/s par cellule. C’est « 3,6 fois plus efficace que les derniers essais en plein air de la technologie MU-MIMO à base de LTE-Advanced », assure Docomo.

Autant de tests prometteurs qui montrent que la 5G risque de ressembler à une offre protéiforme de technologies devant répondre aussi bien aux attentes performances qu’à la capacité d’omniprésence du futur réseau. Technologies qui restent à formaliser et, surtout, à standardiser, avant de les appliquer commercialement à l’échelle industrielle.

NTT 5G


Lire également
Nokia teste la 5G à 10 Gbit/s à Dubaï
150 millions d’abonnés 5G en 2021
Google teste les ondes millimétriques

crédit photo © Kirill Wright – shutterstock