DevOps : les déploiements freinés par le travail à distance ?

La fréquence des déploiements logiciels a ralenti durant la pandémie. Or, retarder leur publication est à double tranchant, selon un rapport d’Atlassian.

Dans quelle mesure le travail à distance impacte la gestion des incidents informatiques et le fonctionnement continu des services IT ?

C’est la question posée à 500 développeurs et professionnels des technologies dans le cadre d’une enquête américaine publiée par l’éditeur australien de solutions Atlassian.

96% des équipes de développement concernées ont opté totalement ou partiellement pour le télétravail en raison de la pandémie de Covid-19. 73% des répondants ont constaté une augmentation de la demande de services auxquels ils contribuent activement.

Atlassian lui-même dit avoir enregistré une hausse de 125% des inscriptions à ses offres. Et ce après avoir dévoilé en mars des éditions cloud gratuites de produits phares – Jira Software, Confluence et Jira Service Desk. D’autres fournisseurs de solutions ont fait de même.

Les utilisateurs s’attendent à un niveau élevé de disponibilité. Ainsi, la croissance de la demande s’accompagne d’une pression accrue sur les équipes DevOps et DevSecOps.

Baisse de la fréquence de livraison applicative

51% des répondants estiment que le temps de réponse aux indicents a augmenté avec l’adoption massive du téletravail. Ils sont plus nombreux encore (66%) à reconnaître que la fréquence de livraison applicative a ralenti ces derniers mois.

Le contexte actuel et la volonté affichée d’accorder davantage de temps au contrôle qualité expliquent la tendance. Mais l’éditeur de solutions dédiées au développement logiciel estime que retarder la livraison d’applications et de microservices est à double tranchant.

« Les équipes tentent d’ajouter du contrôle qualité supplémentaire en ralentissant les cycles de publication », a déclaré dans un billet blog Patrick Hill, responsable Reliability Process chez Atlassian. Or, « comme les participants de notre récent panel Ask-Me-Anything (AMA) ont constaté, cela peut introduire un risque plus élevé d’incidents en raison de boucles de rétroaction plus lentes et de publications groupées » de logiciels, a prévenu le manager.

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